Le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Abderrahmane Sidini, a soutenu, hier lundi, qu'une nouvelle approche s'installe en plaçant le citoyen au cœur des préoccupations en vue de satisfaire ses besoins basiques avant de s'attaquer aux problèmes de développement. Mettant l'accent sur le rôle des programmes PCD et PSD dans la promotion de l'emploi et répondre aux besoins locaux des citoyens, M. Sidini a précisé, à l'occasion de son passage à l'émission «l'Invité de la rédaction» de la Radio Chaîne 3, que la stratégie de développement adoptée par le gouvernement placera le citoyen au cœur des préoccupations. L'un des ateliers gouvernement/walis cherchera «à placer le niveau de vie et le cadre de vie du citoyen au centre des nouveaux plans de développement», a-t-il lancé et d'insister pour dire qu'«au lieu de s'intéresser beaucoup plus à la mobilisation de la ressource financière, nous allons nous orienter davantage vers l'élaboration de plan de développement de proximité visant directement le niveau de vie du citoyen». Pour le représentant du ministère de l'Intérieur, les ressources financières existent, notamment les PCD (programmes cumulés de développement), les programmes sectoriels, la Caisse de garantie solidarité ,et en plus de tout cela, « il faut rationaliser les dépenses et essayer d'explorer toutes les niches pour optimiser le financement des actions de développement local ». Abordant la question de la libéralisation du code de la fiscalité locale en instance depuis quelques années déjà au niveau du ministère de l'Intérieur, M. Sidini affirmera qu'« effectivement, c'est une des actions prioritaires du ministère et qui s'inscrit dans le cadre du nouveau plan d'action du gouvernement. » Il est à préciser qu'un projet de loi portant sur la fiscalité locale est sur le point d'être préparé pour pallier les lacunes enregistrées depuis l'indépendance en matière de fiscalité des collectivités locales (communes et wilayas). En effet, la structure des recettes des communes fait apparaître la forte dépendance des collectivités locales du financement qu'elles reçoivent de l'Etat. Ainsi, avec le code des collectivités locales qui sera libéré prochainement, « une nouvelle vision va approfondir les missions et les compétences des assemblées élues et les faire accompagner par les ressources financières correspondantes » selon l'invité de la radio qui expliquera encore : « C'est concrétiser ainsi le principe de transférer une mission et transférer les moyens de sa mise en œuvre .» A vrai dire, des réformes profondes dans la gestion des ressources des collectivités locales vont être lancées afin de permettre une plus grande autonomie dans le financement en s'éloignant du budget de l'Etat. Selon le représentant du ministère de l'Intérieur, le dynamisme d'une commune lui permet de développer son portefeuille en matière de foncier industriel. Il fera part également de la volonté de « transférer davantage de prérogatives centrales au niveau local en les soutenant par les moyens matériels et humains nécessaires », tout en associant les communes dans la définition des priorités au niveau local, conformément à une vision nationale permettant la concrétisation des objectifs de la décentralisation de la gestion. Ilhem Tir