Les enseignants du primaire reprennent aujourd'hui leur mouvement de grève cyclique. Après leur marche avortée la semaine dernière, les protestataires ont appelé à un rassemblement devant l'annexe du ministère de l'Education aux Annassers. Le ministre de l'Education nationale, qui a entamé, cette semaine, les négociations avec les syndicats autonomes, a déploré les appels lancés sur les réseaux sociaux pour enclencher des mouvements de protestation « sans aucun respect de la réglementation en vigueur ». Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Mohamed Ouadjaout, qui a entamé le marathon des négociations avec les partenaires sociaux, ne compte pas négocier avec la Coordination nationale des enseignants du primaire, qui protestent depuis le 6 octobre dernier. «Une exclusion» que les enseignants comptent dénoncer, aujourd'hui, en tenant un rassemblement devant l'annexe du ministère de l'Education, au même moment que leur mouvement de grève cyclique de trois jours. Il s'agit de la dernière action de protestation du mois, avant que la Coordination nationale ne décide de sa prochaine action qu'elle compte radicaliser à partir du mois de mars. Pourtant, samedi, dans un communiqué rendu public, le ministre de l'Education nationale a déploré les appels lancés sur les réseaux sociaux à enclencher des mouvements de protestation « sans aucun respect de la législation, de la réglementation en vigueur et des lois de la République ». Ouadjaout a exhorté toutes les parties concernées à « faire preuve de prudence et de vigilance face à ces appels tendancieux et à ne pas les suivre, d'autant qu'ils « ne reposent sur aucun cadre juridique autorisé, outre leur non-respect des procédures et obligations juridiques prévues dans le règlement général et les statuts y afférents». Par ailleurs, le ministre de l'Education nationale a réaffirmé «l'intérêt accordé à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur, toutes catégories confondues, et à la satisfaction de leurs revendications légitimes exprimées dans le respect des lois de la République». Selon Ouadjaout, le dialogue était « le seul moyen pour établir la sérénité et le calme au sein du secteur, capable de préserver l'intérêt de l'élève avant tout, ainsi que celui de l'enseignant et de tous les membres de la corporation de l'éducation nationale ». Le premier responsable du secteur a indiqué également avoir examiné avec « un grand soin » les préoccupations des personnels du secteur, en œuvrant sans relâche, à travers l'action de proximité menée par ses cadres au niveau local, à être à leur écoute et à prôner l'apaisement et la persuasion. Une déclaration que la Coordination nationale des enseignants du primaire qualifie de « menace voilée à l'égard des grévistes». Une menace, affirment les protestataires, « qui ne risque pas de faire reculer notre mouvement de protestation ». S. A.