Libéré des obligations que lui a dictées sa candidature à l'élection présidentielle du 12 décembre dernier, Azzedine Mihoubi revient à ses missions purement domestiques au sein du parti qu'il pilote à titre intérimaire. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Ayant pris la décision d'assainir les rangs du parti en écartant les voix discordantes, notamment des membres du conseil national et des élus notamment nationaux qui, via un communiqué récent, ont réclamé tout simplement sa démission, le secrétaire général par intérim du RND reprend les choses en main, une fois libéré des obligations que lui a dictées sa candidature à l'élection présidentielle du 12 décembre dernier. Fort de deux résolutions adoptées lors d'une réunion du bureau national du parti, officiellement consacrée à l'évaluation de sa participation au dernier scrutin présidentiel, à savoir l'activation de la commission de discipline nationale avec la consigne de l'application rigoureuse des dispositions du statut et règlement intérieur du parti à l'encontre de certains membres du conseil national et d'élus nationaux dont «le comportement vise à porter atteinte à la stabilité des instances réglementaires du parti, à diviser ses rangs et à passer outre les instructions du parti lors de l'élection présidentielle», et celle des comités de discipline des wilayas et des communes, pour l'étude de tous les cas similaires enregistrés au niveau des structures locales du parti et de veiller à trancher toutes les questions disciplinaires avant la prochaine session du conseil national, dont la toute prochaine session extraordinaire est prévue le 10 janvier 2020. Mihoubi est aussitôt passé à l'acte. C'est ainsi que la commission de discipline du parti a décidé, à l'issue de sa réunion du 22 décembre écoulé, de convoquer quatre membres du conseil national, dont la qualité de militant a été gelée. Il s'agit de l'ex-bras droit de l'ancien secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia avant son incarcération et sa condamnation récente à 15 ans de prison ferme pour corruption, Seddik Chihab, de la députée à l'émigration Amira Salim, de Hakim Berri et de Lyes Berchiche, tous des membres du conseil national du parti auquel on reproche une manifeste indiscipline. Par discipline, la direction intérimaire du RND fait notamment allusion à la lecture que ces cadres et bien d'autres font des résultats des dernières élections présidentielles, à l'issue desquelles Mihoubi s'est classé à la quatrième et avant-dernière place. Un score que le bureau national qualifie de « saut qualitatif réussi pour la première fois par le RND de son existence, en participant à l'élection présidentielle avec son propre candidat et son programme électoral, qui a trouvé acceptation et un écho favorable auprès du peuple, lors de la campagne électorale animée par Azzedine Mihoubi, et qu'il s'agira pour les élus et les militants du parti de «se liguer autour des instances réglementaires du parti, pour sauvegarder sa stabilité et renforcer sa position». Ce que les pourfendeurs du secrétaire général intérimaire du RND ne partagent pas, eux qui qualifient de «débâcle» et de «déroute» la participation du candidat Azzedine Mihoubi qu'ils invitent, de ce fait, à démissionner pour sauver ce qui peut l'être du parti. M. K.