L�ouverture r�cente du Centre de procr�ation m�dicalement assist�e est un projet pour ne pas dire un r�ve que le Pr Habel, directeur g�n�ral de la clinique El-Bordj de Bordj-El-Kiffan, sp�cialiste en gyn�cologie obst�trique, coelio-chirurgie, �chographie, traitement de la st�rilit� et f�condit� in vitro, a enfin concr�tis� apr�s 20 ans de dur labeur. Ce centre, int�gr� dans le complexe m�dicochirurgical El-Bordj de Bordj-El-Kiffan, ravive l�espoir des couples souffrant de st�rilit� et qui vivent un v�ritable drame familial et social. �Un enfant � tout prix�, c�est le d�sir incommensurable des couples unis par les liens du mariage. Le Pr Habel en conna�t un bout puisqu�il a eu � traiter bon nombre de couples d�sesp�r�s qui se sont pr�sent�s d�abord � son cabinet, puis � sa clinique, enfin tout r�cemment au nouveau centre. Il est important de pr�ciser que le diagnostic de l�infertilit� est pos� chez le couple lorsqu�apr�s deux ann�es de rapports r�guliers il n�y a pas de grossesse. On ne recourt � cette pratique qu�en fin de parcours, soit apr�s avoir us� de tous les moyens m�dicaux et chirurgicaux comme la coeliochirurgie. �Nous consid�rons que le taux de r�ussite est assez appr�ciable puisque nous avons r�ussi � redonner le sourire � des couples qui ont eu des b�b�s adorables.� Une r�ussite qui a pu se r�aliser gr�ce � une �quipe performante et un mat�riel ultramoderne de pr�cision. �C�est un centre o� nous recevons le couple qui est pris en charge au plan psychologique d�abord. C�est tr�s important d�expliquer que la st�rilit� n�est plus une fatalit� mais surtout qu�elle concerne les deux conjoints. Contrairement � ce que beaucoup pensent aujourd�hui, l�infertilit� touche plus d�hommes que de femmes car souvent dans ces cas il s�agit d�un trouble de la qualit� du sperme.� C�est pourquoi, poursuit le Pr Habel, il est recommand� avant m�me de proc�der � des examens sur la femme de faire subir � l��poux un spermogramme. C�est en fait le premier examen � passer avant toute exploration. Si tout s�av�re normal, la femme peut commencer ses examens, il s�agit de l'�chographie qu�on pratique au 14e jour des r�gles pour v�rifier s�il y a ovulation, un bilan hormonal tr�s pointu des examens tr�s approfondis avec un mat�riel ultramoderne et des techniques r�volutionnaires dont est dot� le centre. Les r�sultats de tous ces tests d�termineront le diagnostic mais si un cas de st�rilit� est confirm�, la PMA est indiqu�. Il est important de signaler � cet effet que tous les couples st�riles ne peuvent �tre soumis � une procr�ation m�dicalement assist�e, si le diagnostic est pos� bien s�r mais apr�s que toutes les tentatives se sont av�r�es vaines. Le couple effectue donc tous les examens biologiques sur place, certains actes chirurgicaux et post-chirurgicaux puisque le centre est �quip� d�un bloc de r�animation en cas de complication. La complication peut intervenir � la premi�re �tape de l�examen : la stimulation des ovaires : on mature les follicules � 17 ou 18 mm, on les d�clenche et, 36 heures apr�s, on proc�de � la ponction des follicules au bloc. Avec un microscope sp�cial, on injecte un spermatozo�de choisi dans chaque ovocyte ; apr�s 48 heures, voire 72 heures tout d�pend du nombre d'embryons qu�on a obtenu on proc�de au transfert des embryons. On peut obtenir une hyperstimulation qui peut entra�ner une h�morragie et cela peut aller jusqu�au coma. Notre centre fait face � toutes ces �ventualit�s. Il arrive parfois qu�on soit oblig� d�abandonner la stimulation pour une mauvaise r�ponse de l�examen. La deuxi�me �tape concerne la ponction. C�est un acte tr�s d�licat. On ponctionne sous �chographie et il peut arriver que l�aiguille touche une veine ou un vaisseau, c�est rare mais cela peut entra�ner une h�morragie. Ces risques, qu�il ne faut pas n�gliger, le centre est pr�par� pour y rem�dier. Le centre, int�gr� dans le complexe m�dicochirurgical d�El-Bordj, est dot� de chambres o� le couple est re�u et pris en charge jusqu�� sa sortie somme toute comme un v�ritable h�pital. Une visite au centre, flambant neuf, atteste de sa performance. Il est judicieux de faire un rappel historique sur les techniques de la f�condation m�dicalement assist�e. �Si nous avons attendu 20 ans pour r�aliser ce centre, c'est justement pour mettre en place toute une �quipe et surtout un personnel m�dical comp�tent. A ce titre, nous avons organis� des stages � notre �quipe que nous avons envoy�e � l��tranger, comme nos biologistes. Par ailleurs, des �quipes �trang�res se d�placent dans notre centre pour le transfert de technologie mais rien n�est fait par eux. Tous les actes sont r�alis�s par notre personnel.� N. Y. Les premiers �b�b�s �prouvettes� sont n�s en 1991 au CH Parnet sous la direction du Dr F�touki C�est en 1997 que fut donn�e l�autorisation au secteur priv� par le minist�re de tutelle de l��poque de pratiquer la f�condation invitro mais il faut rendre � C�sar ce qui appartient � C�sar : les b�b�s ��prouvettes� sont n�s dans un h�pital public en 1991 au service de gyn�cologie de l�h�pital Parnet sous la houlette du Dr F�touki. Une pratique malheureusement interrompue aujourd�hui dans le secteur �tatique. A l��poque tr�s peu y croyaient mais gr�ce � la pers�v�rance et � la t�nacit� du jeune Dr F�touki et de son �quipe, le d�fi a �t� relev� et le pari gagn�. Des b�b�s sont n�s gr�ce � l�ins�mination artificielle. Un �v�nement qui avait fait la Une du journal t�l�vis� et de la presse �crite. Le Dr F�touki avait redonn� espoir aux couples infertiles d�avoir des enfants. L�espoir n�a pas dur� longtemps puisque quelque temps apr�s, le Dr F�touki fut contraint de quitter et s'envoler vers des cieux plus cl�ments, son service ne pouvant plus g�rer les probl�mes qui ont surgi apr�s son exploit, et la f�condation in vitro est alors mise aux oubliettes. Aujourd�hui, les techniques de PMA sont pratiqu�es dans une dizaine de cliniques r�parties au centre, � l�est et � l�ouest du pays.