Des joyaux de technologie concourent au bien-être des malades. Sise à Bordj El Kiffan, la clinique El Bordj est un complexe médico-chirurgical qui offre une palette de soins comprenant la chirurgie générale, la pédiatrie, la coelio-chirurgie, l'exploration et le traitement de la stérilité, la gynécologie obstétrique, les analyses médicales, la prise en charge des accouchements et l'imagerie médicale. Nous nous y rendons. A l'intérieur, une activité digne de celle d'un CHU y règne. Le professeur Habel, membre titulaire, respectivement, des Sociétés européenne et française de gynécologie, y supervise les soins et le suivi des malades. Plus d'une vingtaine de médecins l'assistent dans sa noble tâche quotidienne. A l'heure où nous sommes accueillis à la réception de son établissement, il est encore au bloc opératoire où une hystérectomie le retient pendant près de trois heures. «C'est que l'opération est réputée très lourde bien que fréquente», nous explique-t-il dès qu'il nous reçoit dans son bureau d'où nous avons pu d'ailleurs suivre quelques séquences du travail chirurgical réussi, par circuit vidéo interposé. Cette intervention rappelle, on ne peut mieux, le souci du professeur de toujours intégrer les objectifs cardinaux de la santé publique nationale. En effet poursuit-il: «Il s'agit pour nous de prévenir avant tout les cancers gynécologiques chez la femme algérienne.» Il commente donc son intervention qui a consisté en l'ablation de l'utérus (hystérectomie) d'une patiente en disant qu'il est possible d'éviter aujourd'hui ce genre d'intervention en recourant au dépistage précoce et systématique des cancers gynécologiques chez la femme. «Un but désormais à la portée de toutes», enchaîne-t-il. «D'autant, nous apprend-t-il, qu'un vaccin contre le cancer du col de l'utérus est en passe d'être adopté.» Soit une panacée qui évitera bien des drames à la femme et aux familles. Tout en nous faisant visiter sa clinique, le professeur Habel insiste pour dire que son établissement fait office d'une véritable unité de soins et de diagnostic puisque disposant de spécialités qui se complètent infailliblement. Que ce soit donc dans le bloc opératoire, le centre de diagnostic et d'imagerie, ou le laboratoire de biologie, nous remarquons des joyaux de technologie qui concourent tous au bien-être des malades en leur offrant à chaque fois des résultats probants et surtout un diagnostic sans aucune marge d'erreur possible. Tout cet arsenal rare est ainsi mis avant tout au service de la prévention et du dépistage de toute anomalie chez la femme. La mission du centre de dépistage est à ce titre éloquente vu qu'elle vise à détecter le cancer du sein, une affection qui touche pratiquement une femme sur dix et qui est, de ce fait, la première de par son importance. Or, cette dernière est pourtant facilement décelable. En second lieu, le centre de dépistage de la clinique El Bordj s'acharne à détecter toute trace de cet autre cancer qu'est celui de l'utérus, une pathologie classée deuxième de par son importance au Maghreb. Vient ensuite le cancer du col de l'utérus et enfin celui des ovaires, le plus difficile à déceler. Mais à la clinique El Bordj, tous les instruments d'exploration et de dépistage de ces pathologies sont mis à contribution pour arrêter un bilan aussi limpide que l'eau de roche. D'ailleurs, même pour l'examen de l'ovaire, l'on y dispose de «marqueurs» qui accordent une information sûre. Alors que chaque pathologie est prise en charge par toute une équipe étoffée de spécialistes. Aujourd'hui, si le professeur Habel se félicite des résultats rassurants quant au cancer du sein, qui est le plus facile à dépister, il semble néanmoins accorder toute son attention au cancer du col auquel il dédie le plus important service. Car il juge qu'il est impardonnable maintenant de faire le lit de ce mal par simple négligence. Par un simple geste, que même une sage-femme peut effectuer, l'on peut sauver des milliers sinon des millions de vies. Ce premier geste qui sauve n'est autre que le frottis vaginal à soumettre à un laboratoire d'anatomie pathologique. A cette étape, la clinique El Bordj offre un endomètre qui permet une première approche crédible. Intervient, après, la coloscopie qui est un examen du col de l'utérus grâce à une loupe binoculaire, lequel examen débouche sur une biopsie à la faveur de laquelle l'on recueille un diagnostic plus élaboré. L'échographie arrive enfin pour étayer toutes les données collectées. Alors que nous nous apprêtons à quitter la clinique El Bordj, nous rencontrons une patiente au sourire satisfait. Disposée à converser avec nous, elle nous explique que grâce au savoir-faire de l'équipe du professeur Habel, elle est parvenue à se sortir sans dommage d'un vilain kyste de l'ovaire. Le visage radieux, elle promet de se soumettre régulièrement à un contrôle, somme toute de routine, mais qui donne tellement de confort psychologique et de confiance!