Des sénateurs plaident pour la réduction maximale, soit à une journée, des délais de traitement des offres d'emploi. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Intervenant, hier, au Conseil de la Nation, lors des débats autour du projet de loi modifiant et complétant la loi 04-19 du 25 décembre 2004 relative au placement des travailleurs et au contrôle de l'emploi, plus d'un sénateur a, en effet, plaidé pour la réduction à une seule journée le délai de traitement des offres d'emploi. Un délai jusqu'ici de 21 jours que ledit texte propose de ramener à cinq jours pour plus de flexibilité, ce qui permettra, selon un intervenant, d'écourter les délais de traitement des offres d'emploi et permettra aux employeurs et aux demandeurs d'emploi de bénéficier d'un service à même de conférer de la transparence pour venir à bout du fléau du piston et du favoritisme dans l'embauche. D'autant plus que, comme le soulignera un intervenant, le traitement des demandes d'emploi est «automatisé». Un autre intervenant plaidera pour la mise sous le «parapluie de la Sonatrach des entreprises de sous-traitance», citant notamment celle en charge du catering cédé à des étrangers, des Italiens notamment qui, selon lui, «ramènent dans leurs bagages jusqu'aux cuisiniers». D'autres membres du Conseil de la Nation se sont également interrogés sur la possibilité de renouvellement des contrats pour les jeunes recrutés dans le cadre du dispositif du pré-emploi, et qui ont été remerciés en vue de leur intégration dans le marché de l'emploi comme leurs camarades qui ont bénéficié de cette mesure décidée par le président de la République. Une décision à propos de laquelle ils s'interrogent également s'il s'agit là de la fin du dispositif du pré-emploi ou d'un simple gel. Ces mêmes sénateurs se sont également interrogés quant à la base sur laquelle seront arrêtés les salaires des jeunes du pré-emploi récemment intégrés. Autant de préoccupations auxquelles le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Acheuk Youcef Chawki, a répondu, affirmant que le dispositif du pré-emploi a permis de renforcer les diverses institutions publiques, économiques et administratives en ressources humaines. Ce qui a coûté plus de 800 millions de dinars depuis 2008. Et de reconnaître le caractère limité du dispositif, ce qui incite à penser à d'autres mécanismes et mesures à même de se conformer aux aspirations des jeunes en régularisant leur situation professionnelle. Le ministre a également mis l'accent sur l'amélioration et la modernisation de la gestion du marché du travail qui, selon lui, comptaient parmi les principaux axes du plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. Dans ce cadre, il a affirmé que la modernisation des organes régissant le marché du travail était une condition «sine qua non pour renforcer l'efficacité du système de médiation sur ce marché». Dont des services à distance au profit des employeurs et des demandeurs d'emploi et le service d'inscription à distance déjà disponible, dans le but de rapprocher le service public du citoyen et de l'améliorer. M. K.