Dès son installation, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, décide de mener la guerre aux spéculateurs du domaine de la distribution de lait en sachet et de réguler le circuit. S'ensuit l'opération de contrôle de la qualité des produits laitiers de large consommation ce qui s'est traduit par la fermeture des usines Danone de Blida en raison de l'usage de matière première périmée. Il décide de s'attaquer au marché des produits agroalimentaires. Mais à la veille du mois de Ramadhan, la période des grandes consommations, il a réuni, hier, au siège de son département, tous les cadres du secteur afin de les informer d'instructions fermes. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - La rencontre nationale a consisté à faire le point sur toutes les opérations menées jusqu'à ce jour et, par l'occasion, mettre en pratique toutes les mesures visant la protection du consommateur. Il s'agit du respect des mesures d'hygiène et de santé publique mais aussi de la stabilité des prix. Si par le passé, le secteur vivait sous la pression du téléphone, a-t-il fait savoir, désormais «cette ère est révolue avec l'installation du nouveau gouvernement», avise-t-il. Et de signifier que tous les directeurs disposent de toutes les prérogatives pour mener à bien leur mission, à commencer par le contrôle rigoureux des marché de la consommation et de la production, allant jusqu'aux poursuites judiciaires. Selon lui, l'infraction liée au non-respect des règles d'hygiène ne relève plus du délit mais du «crime». Cette disposition sera proposée au ministre de la Justice, a-t-il annoncé. «Vous avez carte blanche», a-t-il signifié aux responsables du secteur. Dans les détails, il dira que «notre secteur ne produit pas mais il entreprend des interventions rigoureuses sur les tâches propres aux secteurs de la production». Mais revenant sur l'événement qui a marqué l'opération d'envergure menée dans le cadre du contrôle de la distribution du lait soldée par la fermeture de l'unité Danone de Blida, Rezig n'écarte pas la possibilité de la fermeture d'autres laiteries. Celles-ci bénéficient de largesses en raison de la préservation du circuit de distribution du lait. Les laiteries visitées, dans leur ensemble, sont «fautives». Mais elles ne seront pas épargnées, puisqu'un délai d'un mois leur est accordé pour se conformer à la loi. Revenant sur le sujet des dernières décisions qui ont suscité « moult critiques», Kamel Rezig explique que l'exercice des agents du ministère du Commerce relève de la conformité à la loi mais promettant à l'avenir la «chute de plusieurs entreprises». Ceci entre dans le cadre de la préservation de l'hygiène et la sécurité alimentaire qui sont une «ligne rouge» à ne pas franchir. Plus intransigeant, il dira que personne n'est au-dessus de la loi, et que «nous allons frapper d'une main de fer grâce aux preuves». Tels sont les avertissements destinés aux producteurs dont le sort des contrevenants n'est autre que la «fermeture». A. B.