- T'as vu ! Les autorités ont décidé de reprendre en main l'économie. Notamment en matière de montage de voitures. - Oui ! Tout à fait ! Désormais, c'est nous et nous seuls qui déciderons en toute souveraineté du réglage de la pression des pneus ! - ??? Ils ont un problème avec nos têtes ! Je ne vois pas d'autre explication possible. De Abdekka 1er roi et émir d'Oujda-Les-Deux-Mosquées au toujours wali de Mostaganem, ils ont assurément un problème lourd avec nos caboches. Boutef' nous ordonnait de les lever, quitte à nous dézinguer les cervicales. L'encore wali de Mosta nous beugle tout bonnement aux oreilles de nous démerder avec cette partie supérieure de notre corps. En clair, la bonne grosse prise de tête. Ils ne sont jamais franchement contents de la manière dont nous portons nos têtes. Et encore, là, je n'aborde que le port de tête, même pas ce que nous faisons avec ce qui a dedans, la cervelle. Parce que si nous dépassions le port de tête pour nous intéresser à ce qui s'y trouve, la matière supposée grise, nous serions peut-être tentés de retourner la question et les situations. Prenons l'exemple « frappant » et « hurlant » de ce mazal-wali de Mostaganem. Il ne sert à rien d'avoir fait une grande école comme l'ENA, d'avoir fourré dans son ciboulot un tas de trucs et de machins vachement savants, si on n'a pas le logiciel qui va avec tout ce bagage. Et ce logiciel pourrait s'appeler « mise à jour ». Sait-il, ce sursitaire-wali, que nous sommes en 2020 ? Et que depuis quelques années déjà, un paquet d'années tout de même, lorsque tu parles, tu souris, tu gueules, tu fais la gueule ou engueules tout ce qui est à portée de tes postillons, t'es filmé en permanence et surtout diffusé en live, en direct ? S'il ne le sait pas, c'est encore plus grave. Du coup, lui, ni il lève sa tête, ni il se démerde avec ! Ni « arfaâ rassek ya baa » ! Ni « dabbar rassek ya radjel » ! C'est encore plus grave comme mal pour être guéri juste comme ça. Lui, je l'invite carrément dans ma grotte pour une thérapie de choc : fumer du thé et rester éveillé à son cauchemar qui continue. H. L.