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Les Algériens «découvrent» leur Président
Un homme affaibli par la maladie
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2011

On l'attendait depuis plus de quatre mois. Mais le président Bouteflika est tout, sauf un homme qui réagit sous la contrainte. Ni les flammes des émeutes de janvier et encore moins le grondement de la rue, depuis plus de deux mois, n'ont réussi à lui soutirer quelques mots.
Pour beaucoup d'Algériens, Bouteflika est soit un président arrogant et insensible, soit un homme malade déconnecté des réalités. Hier en tout cas, on pouvait faire les deux appréciations à la fois. Pour un chef d'Etat qui n'a jamais daigné ne serait-ce qu'une fois, en 12 ans de règne, s'adresser à son peuple dans la solennité de son bureau, cette première traduit une subite prise de conscience du danger. C'est un homme visiblement très fatigué qui s'est présenté devant les Algériens. Le geste lent, la voix inaudible par moments et les yeux rivés sur ses feuilles, Bouteflika paraissait dans une posture inconfortable d'un président forcé à s'acquitter d'une «corvée». On était loin de l'homme énergique qui tapait du poing sur le pupitre et martelait ses certitudes par trois fois, dans des discours aux accents comminatoires.
Les 22 minutes durent être une véritable épreuve pour lui. Cela sautait aux yeux. Sa main droite était tellement lourde… De l'autre, il soulevait laborieusement les feuilles noircies de quelques lignes en gros caractères. Tout au long de son discours, le Président n'a pratiquement pas levé la tête pour «regarder» ses concitoyens qu'il savait très nombreux à être suspendus à ses lèvres. Ironie du sort pour un homme qui ordonnait à ses compatriotes de «lever la tête» (Erfâa Rassek Aba !) quand sa voix portait et que son poing tapait fort. Mais le pouvait-il ?
«Erfâa Rassek Aba !»
Au-delà du contenu très discutable de ses promesses aux contours flous, on perçoit une hésitation et un manque de conviction de la part d'un homme ombrageux qui ne cède pas à la pression, fut-elle du peuple. L'impression est que Abdelaziz Bouteflika a été forcé à subir cette épreuve du grand oral pour sauver la face d'un régime qui cherche déjà son successeur. Pour les téléspectateurs, c'est un Bouteflika «has been» qui est venu «rassurer» sur l'Algérie de demain telle qu'elle est conçue et envisagée dans les laboratoires du régime. On sentait le détachement du Président quand il évoquait l'association de tous les partis politiques à la réflexion sur la nouvelle architecture constitutionnelle annoncée. On prenait aussi la mesure de son désarroi en annonçant la dépénalisation du délit de presse qu'il avait lui-même fait voter.
Abdelaziz Bouteflika n'est pas homme à reconnaître ses torts. Même diminué physiquement, il n'a pas jugé utile d'évoquer le retour à la limitation des mandats présidentiels qui aurait pu donner un sens à la révision constitutionnelle annoncée. Mais il était visiblement difficile pour lui de se déjuger devant le peuple. Il a préféré empaqueter le projet – farci de cette exigence politique ? – et le remettre à une commission, histoire de sauver sa fierté d'avoir profité personnellement de cette largesse.
Mais pour le reste, Bouteflika s'est contenté de lire une feuille de route qu'il ne semble pas maîtriser. De par certaines de ses incohérences et le ton monocorde du Président, on serait tenté de mettre un «à suivre», au bas de son discours. Il y a certaines images, en effet, qui parlent plus que des kilomètres de littérature. Et hier, les Algériens ont fixé surtout l'image d'un Président, le moins que l'on puisse dire, diminué.


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