En cette période de lutte obstinée contre la propagation du Covid-19, les initiatives louables pour contrer le coronavirus se multiplient. C'est dans ce contexte de crise que le transport VTC algérien Yassir apporte à nouveau sa contribution, à travers le lancement, en collaboration avec une communauté de médecins volontaires, d'une plateforme de téléconsultation permettant aux citoyens d'interagir avec les professionnels de la santé, sans se déplacer, et, de ce fait, éviter aux structures de santé d'être débordées. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Dans un souci de gestion du risque sanitaire, des médecins bénévoles se sont ainsi dévoués pour conférer des conseils et des recommandations à distance, pour tous ceux qui le souhaitent, et ce, à n'importe quelle heure de la journée. A l'épreuve du confinement, de plus en plus de personnes choisissent de se rabattre sur cette alternative. «Depuis le lancement de cette plateforme, je reçois plusieurs appels par jour de la part de citoyens inquiétés de la situation», a fait savoir, par téléphone, le docteur Chikhi Katy, pédiatre à Alger, l'un des médecins qui acceptent volontiers d'orienter les citoyens. «En général, il s'agit de mamans qui veulent s'informer des risques du coronavirus pour les enfants», a-t-elle indiqué. Elle tient, d'ailleurs, à prévenir que, quand bien même les enfants sont relativement épargnés par le coronavirus, ils constituent néanmoins un grand danger pour les autres, dans la mesure où «ce sont des porteurs sains et, par conséquent, vecteurs de propagation du virus». Le docteur Chikhi Katy constate justement, en s'appuyant sur ses dernières communications, que «beaucoup de parents ne saisissent pas encore l'obligation de garder ses enfants chez soi». Cette dernière fera remarquer que même en cette période, des mamans emmènent leurs enfants chez des nounous pour les garder. Chose, estime-t-elle qui, à la longue, «risque de diffuser ce virus dans d'autres foyers». D'autre part, notre interlocutrice avancera que la nature des questions qui lui sont posées par les citoyens n'est pas toujours liée au coronavirus. «Il m'est arrivé d'avoir au bout du fil des personnes voulant juste être rassurées, ou simplement avoir mon avis de spécialiste sur des généralités.» Comme sa consœur, le docteur Chabane, qui est lui chirurgien orthopédiste, et qui fait partie des médecins bénévoles, expliquera que le principe de la téléconsultation est d'éviter les déplacements des patients vers les cabinets médicaux et toutes les structures de santé. «J'ai, d'ailleurs, moi-même décidé de limiter les consultations dans mon cabinet», a-t-il assuré, et ce, «pour éviter que mes patients ne se rencontrent», ajoute-t-il. Le docteur Chabane souligne que, pour sa part, il reçoit ses patients dans son cabinet, uniquement sur rendez-vous. «Je fais en sorte de garder ma salle d'attente toujours vide.» Une mesure, dit-il, qu'il se voit contraint de prendre, sachant que déjà dans les hôpitaux, les médecins n'ont aucun moyen de protection pour se prémunir contre ce virus. Concernant les appels qu'il reçoit, il signalera lui aussi que les questions des citoyens n'ont pas toutes forcément un rapport avec le coronavirus. « Elles peuvent aussi porter sur d'autres maladies », a-t-il précisé. Il fera savoir que dans certains cas, «les personnes ont plus besoin d'un traitement psychologique que médical», par rapport au contexte sanitaire. A l'image de ces deux spécialistes, d'autres médecins, ainsi que des psychiatres et des psychologues se mettent à la disposition des citoyens pour dissiper les doutes des uns et des autres, afin de chasser de leur esprit les angoisses générées par le climat peu rassurant des dernières semaines. Les numéros de téléphone de ces praticiens sont donc accessibles sur le site de Yassir, de jour comme de nuit. M. Z.