Coincé et confiné à Tizi Ouzou, le technicien franco-tunisien de la JS Kabylie, Yamen Zelfani, qui n'a pu rejoindre sa famille en Tunisie en raison de la fermeture des frontières à cause de la propagation de la pandémie de coronavirus, suit de près la préparation de ses joueurs qui se fait en individuel. «Comme tout le monde, je suis confiné à la maison. Ce virus est contagieux et mortel, il a touché le monde entier. En attendant que les chercheurs trouvent un vaccin ou un remède, on doit appliquer les consignes et les directives pour éviter la propagation de ce virus. Cette pandémie ne choisit ni la couleur, ni la nationalité, ni la religion. Une pandémie dangereuse qui menace l'humanité», a souligné Zelfani sur les colonnes de Compétition, en expliquant comment il est bloqué en Algérie, sans pourvoir rendre visite à sa famille et ses proches en Tunisie. «Après notre dernier match à Sétif, les autorités algériennes ont décidé de suspendre le championnat pour deux semaines. Le lendemain de notre retour à Tizi Ouzou, j'ai pris la décision de rentrer chez moi en Tunisie pour profiter des deux semaines et les passer auprès de ma famille. Malheureusement, je n'ai pas pu le faire puisque les frontières venaient d'être fermées. Je suis donc à Tizi Ouzou et suis en contact permanent avec ma famille et mes proches», raconte l'ancien coach d'Al Merreikh du Soudan, qui reste également en contact avec ses joueurs qu'il dirige par téléphone. «Loin des terrains, la préparation se poursuit. Je prépare la suite du championnat. Quant aux joueurs, on leur a tracé un programme d'entraînement individuel que chacun doit appliquer durant cette période d'arrêt. Ils nous envoient quotidiennement les vidéos de leur entraînement. On répond à leurs questions et on fait de notre mieux pour les orienter et les aider à appliquer ce programme afin de garder la forme. On insiste sur la nécessité de respecter le confinement, se protéger et aussi, bien appliquer le programme d'entraînement. Jusque-là, ils travaillent sérieusement. Mais rien ne peut remplacer les entraînements et la compétition… C'est clair, mais je pense qu'on n'a pas le choix, c'est le cas de tous les clubs. Le programme remis aux joueurs n'est pas pour améliorer leur forme, mais pour leur permettre de la maintenir et la garder en prévision de la reprise», poursuit Zelfani qui dit respecter la décision des instances du pays quant à la suite du championnat. «Ce n'est pas à nous de décider quant à la reprise de la compétition ou non. On attend la décision de la FAF. Selon des échos, les responsables vont se réunir incessamment pour prendre une décision dans ce sens. On n'a pas le choix que d'appliquer ce qui sera décidé. Je pense que le football passera bien après, car les vies humaines sont au-dessus de tout», dira-t-il en affirmant qu'il est optimiste pour que son équipe termine sur le podium, si le championnat venait à reprendre. «On est sur le podium et pas loin du premier et du deuxième, donc c'est le plus important et vu le classement, je reste toujours optimiste. Le championnat se joue entre les cinq premiers du classement ; puisque l'écart entre ces cinq prétendants au titre est réduit, tout peut arriver les dernières journées. On a des joueurs de qualité qui doivent se préparer sur tous les plans pour réaliser de bons résultats à la reprise de la compétition et terminer la saison sur le podium», poursuit-il en rappelant que la vie humaine est plus importante qu'autre chose. Ah. A.