Si toutes les compétitions sportives ont été suspendues jusqu'au 5 avril à l'échelle nationale et que tous les clubs de football ont aussitôt mis leurs activités en veilleuse, à cause de la gravité de la situation engendrée par la propagation fulgurante de cette grave pandémie du coronavirus, la JS Kabylie n'a pas fait exception à la règle pour gérer tant bien que mal cette trêve inattendue et tenter ainsi de faire face à cette période difficile, qui exige un maximum de vigilance et beaucoup de sacrifices dans la vie de tous les jours. C'est ainsi que les joueurs kabyles, qui avaient bénéficié initialement d'une période exceptionnelle de cinq jours de repos accordée par leur staff technique, au lendemain de leur dernier match de championnat disputé face à l'ESS au stade du 8-Mai-1945 de Sétif, devaient reprendre normalement le chemin de l'entraînement depuis hier vendredi, mais voilà que la direction du club kabyle a informé tous ses athlètes du report des entraînements collectifs jusqu'à nouvel ordre, surtout que toutes les installations sportives de l'Office du parc omnisports du 1er-Novembre ont carrément fermé leurs portes depuis lundi dernier. Certes, le directeur sportif Jean-Yves Chay et le préparateur physique Rodolphe Duvernet ont pu regagner la France depuis lundi, tout comme le milieu de terrain Oussama Derradji qui a pu rallier, tant bien que mal, son domicile à Tunis mardi, mais il est à noter que le Libyen Mohamed Tubal n'a pas pu quitter finalement le territoire national, tout comme l'autre attaquant kenyan Juma Choka, qui sont restés confinés dans leurs appartements à Tizi Ouzou, et ce, en attendant des jours meilleurs. Et pour tenter de remédier à cette nouvelle donne et de meubler tel qu'il se doit cette phase de transition quelque peu complexe, le staff technique de la JSK s'est réuni en urgence au siège du club, puisque l'entraîneur en chef tunisien Yamen Zelfani et son adjoint Beltaïef Fakhri sont restés bloqués à Tizi-Ouzou et n'ont pu rejoindre leurs familles respectives en Tunisie, alors que l'autre entraîneur-adjoint, Mourad Karouf, et l'entraîneur des gardiens de but Omar Hamenad résident dans la ville des Genêts, tout cela pour arrêter un programme de travail individuel destiné aux joueurs pour maintenir leur forme physique. Certes, rien ne peut remplacer les compétitions ni les entraînements collectifs assurés sous le contrôle strict du staff technique en place, mais le coach Yamen Zelfani insiste sur le respect absolu des recommandations transmises à chaque joueur qui doit assumer pleinement ses responsabilités et honorer tel qu'il se doit les exigences de son métier de footballeur professionnel. "Tous les entraînements collectifs sont toujours bloqués et nous avons été obligés de transmettre, à tous les joueurs qui sont confinés chez eux depuis quelques jours déjà, un programme spécifique et individuel qui doit être suivi à la lettre, et ce, dans l'intérêt du joueur et du club en général, car l'on ne connaît toujours pas la date de normalisation de cette période délicate, mais au-delà de l'intérêt sportif, il y va de la préservation de la santé de tout le monde", dira Yamen Zelfani qui, comme tous ses proches collaborateurs, compte appeler régulièrement ses joueurs pour prendre de leurs nouvelles et les motiver au maximum dans leur travail quotidien.