Pour se protéger du Covid-19, de plus en plus d'experts demandent, à l'instar des pays d'Asie, de généraliser le port du masque. Mais comment appliquer cette mesure quand les masques manquent déjà pour les soignants ? Réaliser soi-même son masque en papier ou en tissu peut-il être une bonne alternative ? Quels modèles privilégier ? Un masque grand public dit «alternatif» De plus en plus d'experts appellent aussi à ce que chaque personne porte un masque quand elle se déplace. En s'appuyant sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Algérie recommande le port du masque uniquement aux malades et au personnel soignant en contact rapproché avec les malades. L'OMS souligne notamment qu'il est nécessaire de respecter une procédure de pose que le grand public ne connaît pas et donc ne s'applique pas pour que le masque soit efficace. Cette position de plus en plus critiquée est en train d'évoluer et on recommande « que le port d'un masque «grand public» aussi dit «alternatif», soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement. Comment fabriquer un masque de protection ? Quoi qu'il en soit, les particuliers ne peuvent toujours pas se procurer de masques dans les pharmacies, ceux-ci étant réservés exclusivement aux personnels soignants et sont de plus en quantité insuffisante pour répondre à leurs besoins. Face à cette pénurie, il reste une option pour tous les couturiers et bricoleurs : le masque fait maison. Reste à choisir le bon patron. Sur les réseaux sociaux, des groupes d'internautes proposent également des patrons, des masques réalisés par leurs soins, ou donnent des astuces pour enrouler un foulard ou une écharpe autour de sa bouche et de son nez. Un modèle de masque en tissu labellisé L'Association française de normalisation (Afnor) a mis en ligne un guide de fabrication à destination des particuliers et des «néofabricants». Le document dispense des conseils pour l'utilisation et l'entretien des masques. Il détaille les exigences sanitaires minimales pour la fabrication industrielle et artisanale, les matériaux à privilégier, les dimensions, les types de brides et les tests à réaliser afin de s'assurer de la qualité du masque. Ce masque barrière labellisé répond à des critères validés par près de 150 experts. Un tuto de masque en papier recommandé Ce même souci d'exigences sanitaires pour fabriquer un masque le plus fiable possible. Voici des indications pratiques de confection : une serviette en papier, deux élastiques et une agrafeuse, c'est tout ce dont vous avez besoin pour réaliser un masque de protection en papier de «fortune». Moins de risque de se toucher le visage Le masque en tissu fait maison est moins ambitieux que les masques chirurgicaux ou les masques FFP2. Le personnel hospitalier doit «éviter d'utiliser d'autres types d'écrans à la place des masques chirurgicaux (masques en tissu, masques en papier, chiffons noués derrière la tête) du fait de données scientifiques concernant leur étanchéité très rares». Pour les particuliers, le masque alternatif constitue un complément des indispensables gestes barrières face au coronavirus, une protection supplémentaire lorsqu'ils se déplacent ou travaillent. Il présente aussi un avantage non négligeable : il réduit les contacts entre des mains potentiellement contaminées en touchant des objets et la bouche ou le nez. Or, moins se toucher le visage, c'est réduire les points d'entrée du virus dans l'organisme. Laver le masque en tissu à 60 degrés Pour qu'il soit efficace, le masque doit être bien positionné sur le visage. On ne le remonte pas sur le front ou sous le menton. On ne le conserve pas au congélateur, on le lave chaque jour, à une température de 60°.