Le programme national de vaccination des enfants ne doit pas être suspendu durant cette période d'épidémie de Covid-19, a recommandé le ministère de la Santé. Bien au contraire, le département de Abderrahmane Benbouzid a averti que tout «retard dans la vaccination contre les maladies du calendrier élargi de la vaccination pourrait avoir de graves conséquences». Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La mobilisation pour la lutte contre le coronavirus ne doit pas avoir d'impact sur le calendrier national de vaccination des enfants. C'est ce que rappelle le ministère de la Santé. Plusieurs PMI ont, en effet, suspendu la vaccination depuis le mois de mars dernier avec l'arrivée de l'épidémie de coronavirus en Algérie. De nombreux parents sont également perdus et hésitent à faire vacciner leurs enfants auprès des quelques structures de santé, en majorité privées, qui assurent la vaccination. Pour remettre les pendules à l'heure, la Direction générale de la prévention a envoyé cette semaine une directive aux structures de santé chargées de la vaccination pour leur demander de maintenir la vaccination. «Dans le contexte de la pandémie mondiale de Covid-19, la vaccination demeure une priorité dans un souci de préservation de la santé de nos enfants, car tout retard des vaccinations contre les maladies du calendrier élargi de la vaccination pourrait avoir de graves conséquences », a averti le département de la prévention. A cet effet, poursuit la même source, «et dans le cadre de la mise en œuvre des actions de prévention et de la riposte contre l'infection au nouveau Covid-19, je vous demande de maintenir les activités de vaccination du calendrier national de vaccination et de prendre toutes les mesures de prévention pour réduire la transmission du virus en conformité avec les directives du ministère de la Santé». Pour ce faire, le directeur général de la prévention a recommandé, dans sa note, au personnel de santé, d'organiser le flux des personnes à l'intérieur du centre de vaccination en limitant le nombre d'accompagnateurs à une personne au niveau de la salle d'attente, d'éviter le croisement des enfants dans la salle dédiée à la vaccination en les laissant entrer un par un et de prévoir des dispositions pour organiser les séances de vaccination et les contrôles systématiques. Au sujet de la protection des personnes, le même département recommande d'aérer et de nettoyer aussi fréquemment que possible les salles d'attente et les locaux dédiés à la vaccination, d'enlever des lieux où sont reçus les enfants à vacciner les objets non nécessaires comme les jouets, revues ou journaux, d'appliquer les mesures de la distanciation physique en maintenant une distance d'au moins un mètre dans les salles d'attente entre les individus. « Le port des bavettes dans les salles d'attente, pour les accompagnateurs, est fortement recommandé », souligne le ministère de la Santé qui demande aussi au personnel de communiquer sur les risques et donner les conseils de santé nécessaires et d'informer la population de toutes modifications du plan des séances de vaccination (fréquences, changement de date), en utilisant l'affichage et les médias locaux. Pour la protection du personnel, la même source a demandé à ce que les moyens de protection et d'hygiène soient disponibles et à la portée de tout le personnel exerçant dans la structure de vaccination et qui doit porter des masques de protection à trois plis. Pour l'organisation des séances de vaccination, le ministère de la Santé a recommandé à ce que l'enfant soit vacciné dans les bras de son accompagnateur, afin de minimiser le contact avec les surfaces et de prescrire le paracétamol en cas de douleur ou de fièvre post-vaccination et proscrire les anti-inflammatoires non stéroïdiens «durant cette conjoncture». S. A.