Les enfants éligibles à la vaccination par le Pentavalent, dont des lots ont été retirés suite au décès de deux nourrissons, devront faire l'objet d'un "rattrapage n'exédant pas deux mois", a rassuré dimanche le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dans un communiqué. "Les enfants éligibles à la vaccination par le vaccin Pentavalent devront faire l'objet d'un rattrapage qui n'exédera pas un délai de deux mois (période d'acquisition du vaccin), délai qui n'affectera ni la réponse immunitaire ni la protection de ces enfants", a précisé la même source. Le ministère rappelle "avoir pris la décision de procéder au retrait des lots des vaccins utilisés et de les remplacer par d'autres lots, de manière à assurer la continuité de la vaccination à travers l'ensemble des structures de santé dans les conditions optimales de sécurité". Le ministère a relevé, note le communiqué, "des réticences vis à vis du vaccin Pentavalent utilisé, observées aussi bien chez les parents que chez les prestataires de la vaccination". Suite à cela, explique la même source, "le comité national des experts de la vaccination, après évaluation de la situation au regard des données nationales et internationales, notamment l'avis du Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale de l'OMS, a considéré que cette situation est de nature à compromettre les résultats acquis aussi bien en termes d'adhésion de la population qu'en termes de couverture des populations ciblées". Le même Comité estime, dans ce sens, que "tout recul de la vaccination constitue un risque important de résurgence de maladies mortelles évitables". Il a estimé, que dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire, le principe de la précaution "doit être maintenu pour faire face aux réticences préjudiciables au programme élargi de vaccination". Le Comité a formulé, à cet effet, des recommandations, selon lesquelles, "le nouveau calendrier vaccinal est maintenu dès lors que les événements graves observés n'ont aucun rapport avec la nature de ce calendrier". Le recours à un autre fournisseur pour le vaccin Pentavalent qui obeit aux règles de la pré-qualifiaction de l'OMS "est retenu et que, par conséquent, tous les lots du vaccins Pentavalent, jusqu'au là utilisé, doivent demeurer en quarantaine dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire", souligne le comité, selon qui "le vaccin anti-pneumococcique (13 valences) utilisé est maintenu". Afin d'assurer une mise en oeuvre efficiente de ces recommandations, le même comité suggère une large campagne d'information et d'explication auprès des parents et des professionnels de la santé. Il s'agit, note le comité, de préciser que ces recommandations "s'inscrivent dans le cadre du maintien du principe de précaution dans l'attente des résultats de l'enquête judiciaire en cours (...) et que le nouveau calendrier national de vaccination est maintenu". Le vaccin combiné Pentavalent actuellement utilisé "est mis en +quarantaine+ et qu'il y a donc lieu de +retirer+ tous les lots de toutes les structures de vaccination à l'effet d'éviter toute erreur et de le conserver dans les conditions requises par la chaine de froid". Il s'agit aussi, indique la même source, de préciser que "la vaccination par les autres vaccins de ce nouveau calendrier vaccinal doit être poursuivie". Le ministère demande, aux structures et personnels de la santé de prendre toutes les mesures nécessaires pour organiser dans les meilleures conditions cette vaccination de rattrapage dès réception du nouveau vaccin Pentavalent.