Masoud Juma, l'international kényan arrivé à la JS Kabylie en juillet 2019, pour un contrat de trois ans, soit jusqu'à l'été 2022, n'est pas vraiment très chaud pour aller au bout de son aventure avec les Canaris, non pas à cause des ambitions de l'équipe, mais en raison de la situation financière critique que vit le club. N'étant pas très utilisé depuis son arrivée à Tizi-Ouzou à cause d'une blessure qu'il a contractée en septembre dernier et qui l'avait éloigné des terrains pendant plusieurs mois avant de subir une intervention chirurgicale, Juma a retrouvé la compétition en janvier 2020 et aura disputé quelques rencontres avant la suspension des activités sportives le 16 mars dernier à cause de la propagation de la pandémie de Covid-19. Bloqué depuis en Algérie, Masoud, qui n'a pu s'envoler chez lui au Kenya suite à la suspension de tous les vols, est confiné à Tizi et suit le programme des entraînements en solo tracé par le staff technique. «Je reste chez moi et je ne sors que pour l'entraînement», dira-t-il en affirmant qu'il est en contact permanent avec sa famille au Kenya. Une situation qu'il vit difficilement loin de son pays et de sa famille. «Je n'ai pas vraiment le moral, car j'ai la nostalgie du pays et ma famille qui me manquent d'autant plus que d'habitude, je passe le Ramadhan avec ma famille, mais cette année, c'est différent puisque je suis loin d'elle. C'est très difficile de se retrouver loin de sa famille en ce mois sacré, mais on doit remercier Dieu. C'est notre destin, on doit toujours dire hamdoullah», ajoute Juma qui espère un déconfinement rapide et la réouverture des frontières pour pourvoir rentrer chez lui. Quant à son éventuel départ de la JSK, Juma n'est pas très chaud. Il évoque la situation financière du club qui pourrait le pousser à changer d'air. «Je suis encore sous contrat pour deux autres saisons, ce qui fait que je reste à la JSK, mais j'avoue que c'est difficile d'aller jusqu'au bout de mon contrat, car on ne paye pas ici», a-t-il déclaré dans les colonnes de Compétition. Juma, qui dément tout contact avec le club égyptien de l'ENPPI (Engineering for the Petrolium & Process Industries Sporting Club), lance la balle dans le camp de la direction du club kabyle : «Si la direction tient ses responsabilités, je resterai à la JSK.» Et comme la direction du club est mobilisée actuellement dans la lutte contre le Covid-19, Juma va devoir attendre pour connaître son avenir avec les Canaris et exiger ses conditions pour honorer son contrat. Ah. A