Le professeur Bekkat Berkani a donné son avis sur la dernière décision du Haut Conseil de sécurité présidé par le président de la République, selon laquelle il n'y aura pas de confinement total pour l'Aïd. La décision explique d'abord la préparation de l'après-coronavirus pour le rétablissement progressif de l'activité économique, et que la célébration de la fête de l'Aïd met en valeur la responsabilité du citoyen face à la situation pandémique par l'usage des moyens qu'offrent les réseaux sociaux qui évitent les déplacements. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est dans ce sens que le président de l'Ordre des médecins a approuvé la décision de président de la République dans la continuité de la gestion de la crise sanitaire par le confinement partiel, même si le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus avait proposé le confinement total à travers tout le territoire national pendant les deux jours de la fête de l'Aïd el fitr qui devrait survenir le 23 ou le 24 mai. «La balle est à présent dans le camp des citoyens », a-t-il dit explicitement, hier dimanche, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1, se montrant en même temps confiant du degré de conscience des Algériens. Par ailleurs, il a profité de l'occasion pour souligner la stabilité de la situation pandémique que reflètent les derniers chiffres du Comité de suivi. Ajoutant que « la guérison de 100 cas par jour donne à entrevoir des perspectives prometteuses pour l'Algérie pour atteindre, dans les jours à venir, le résultat de 0 cas de contagion». Ceci pour mettre en valeur la stratégie adoptée par l'Algérie pour faire face à l'évolution de la pandémie de coronavirus. « L'Algérie a réussi à gérer l'évolution du Covid-19 et à dominer la situation de crise grâce à l'application des mesures de confinement partiel nationales et à l'anticipation dans le traitement des cas contaminés », a fait savoir le professeur Bekkat. Mais revenant à l'après-Covid, il a ajouté que la réflexion sur la levée du confinement relève de l'élévation du niveau social et vise à l'élévation du niveau économique qui est au point mort. «La réflexion politique du président de la République doit être accompagnée par le respect des mesures barrières », a-t-il poursuivi, faisant savoir que le suivi de la situation à l'avenir par la mise en place d'une agence nationale de la santé est une initiative salutaire, une nouvelle structure « qui veillera au respect minutieux du plan gouvernemental». Et c'est dans ce sens que le président de l'Ordre des médecins algériens a souligné que ce plan qui appelle à la contribution des citoyens doit aussi être accompagné par des mesures « répressives » dans l'application « stricte » de la loi. Le port du masque de protection est obligatoire et les commerces réfractaires devraient faire l'objet du retrait « systématique » du registre de commerce, a-t-il averti. Enfin, le membre du Comité scientifique a réitéré son appel à la responsabilité du citoyen dans la conciliation entre les situations sanitaire et économique afin de répondre aux impératifs politiques du pays. A. B.