Le professeur Mohamed Bekat Berkani met en garde contre un relâchement de la vigilance après l'assouplissement des mesures de confinement décidées par le gouvernement. S'exprimant, hier, sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, M. Bekat Berkani, président de l'ordre des médecins, affirme que la crise sanitaire n'est pas encore derrière nous. «Les mesures de déconfinement ont été décidées en raison de la situation de détresse de concitoyens confrontés à des difficultés économiques, «sous conditions de gestes barrières contre cette crise sanitaire toujours patente», a déclaré le professeur qui est également membre de la Commission scientifique installée au ministère de la Santé pour suivre l'évolution du Covid-19. Il soutient que personne ne détient «le bon mode d'emploi» pour éviter une nouvelle vague de contaminations suite à ce «déconfinement». La vigilance et le respect des consignes émises par les autorités doivent être rigoureusement respectés, dira l'invité de la radio qui affirme que le danger est toujours là. Les bousculades devant les magasins et le non-port de masques sont irresponsables, se désole M. Bekat, qui appelle à un «déconfinement sécurisé» pour éviter une nouvelle vague meurtrière. Par ailleurs, le professeur Mohamed Bekat Berkani a indiqué que la pandémie à laquelle est confrontée la planète et «que nous n'aurions pas pu éviter», incite à revoir globalement «notre système de santé agonisant», en rappelant que le coronavirus a provoqué une «panique considérable», particulièrement quand il a été constaté que «nos hôpitaux étaient dans un état déplorable». Berkani a appelé à revoir fondamentalement les mécanismes de fonctionnement du système de santé publique, en le dotant notamment des personnels qualifiés et de matériels de soins performants. Enfin, interrogé sur une éventuelle rentrée scolaire, Bekat est catégorique. «Ce n'est pas une bonne idée», a-t-il déclaré en proposant de décaler ce retour aux classes jusqu'au mois de septembre pour la sécurité des enfants mais aussi de leur entourage. «La grande priorité est d'assurer le bon déroulement des examens de fin d'année pour les cycles supérieurs, «gage de la continuité des études», a déclaré l'invité de la radio.