�Ils ont assassin� un repr�sentant du peuple, pas un citoyen�, dira en col�re au t�l�phone un membre de la soci�t� civile de la municipalit� de Baghlia, chef-lieu de da�ra du m�me nom, situ� dans la riche plaine du Sebaou � l�est de la wilaya de Boumerd�s. Effectivement, les islamistes arm�s du GSPC, qui a fait all�geance � Al-Qa�da Maghreb islamique AQMI, ont une nouvelle fois frapp� un symbole populaire. Ils ont assassin� le P/APC de Baghlia, Idir Mohand, �lu sur la liste du FLN. Cet acte, probablement accompli par les �l�ments de la katibat El Ansar qui �cume l�est de la wilaya de Boumerd�s et une partie du nord de la wilaya de Tizi-Ouzou, vise � maintenir le climat de peur au sein de la population de Baghlia, qui a montr� il y a quelques semaines des positions de r�sistance contre les exactions, notamment les nombreux kidnappings que lui font subir les islamistes arm�s. Pour rappel, la population de Baghlia s�est mobilis�e lors du kidnapping d�un fellah de la localit�. Cette pression populaire a fini par payer et la victime a �t� lib�r�e. Dans le sillage de cette protestation, un comit� a �t� cr��. Cette structure d�urgence a �labor� une plateforme de revendications s�curitaires qu�elle avait soumise au wali de Boumerd�s. Le d�funt �tait aux c�t�s de ses administr�s et concitoyens. Un peu plus tard, une autre famille refusait d��tre rackett�e. Il s�agit de celle du g�rant de la seule station-service de la commune. Il est clair que cette forme de r�sistance d�stabilise les plans des �mirs de la katibat El Ansar qui font de la plaine du Bas Sebaou leur triangle d�or. C�est singuli�rement de cette r�gion que le GSPC tire la plus grande partie de son financement. Les kidnappings et le racket des fellahs, des commer�ants, des industriels et des trafiquants de sable rapportent des centaines de milliards. Les sommes collect�es servent � financer les attentats, � payer les ex�cuteurs des crimes et � enrichir les familles des ��mirs�. La peur est leur alli�e. Le choix de la cible et la mani�re d�ex�cution de cet attentat sont accomplies pour frapper les esprits. Idir Mohand, 47 ans et p�re de 4 enfants dont l�a�n� n�a que 7 ans, a �t� assassin� devant la porte d�entr�e de son domicile au village El Karia (ex-village socialiste), localit� situ�e � environ 3 km du chef-lieu communal. Il �tait environ 20h 50 vendredi, le d�funt �tait adoss� � la porti�re du v�hicule de l�un de ses amis lorsqu�il a �t� froidement abattu de plusieurs balles dans la t�te. Le fr�re de la victime nous a dit que les assaillants, dont le nombre n�a pas �t� d�termin�, ont tir� des coups de feu pour affoler les passants et �viter d��tre reconnus. Les terroristes attendaient leur victime qui revenait de Mostaganem o� elle assistait � l�universit� d��t� du FLN. Ils �taient cach�s dans l�une des habitations en construction pas loin du domicile de leur victime. Absence de Belkhadem Le martyr a �t� inhum� hier apr�s la pri�re du dohr en pr�sence d�une foule nombreuse. On notait �galement la pr�sence massive des autorit�s de la wilaya de Boumerd�s, � leur t�te le wali Brahim Merad. Etaient �galement pr�sents, le P/APW de Boumerd�s, le commandant des op�rations militaires (secteur militaire), le directeur de la S�ret� de wilaya de Boumerd�s, le repr�sentant de la Gendarmerie nationale et plusieurs directeurs ex�cutifs. Du c�t� du FLN, Si Youcef, mouhafedh de Boumerd�s et s�nateur, �tait accompagn� de plusieurs militants et P/APC de son parti. �Dans les autres partis politiques d�s que les militants et les cadres font face � ce genre de calamit�, leurs chefs sont pr�sents � leurs c�t�s. Le n�tre ne montre aucune consid�ration envers les militants de base�, d�plore le P/APC de Boudouaou-El-Bahri et militant du FLN, Kaci Louriachi. Notre interlocuteur faisait allusion � l�absence du chef du FLN, Belkhadem. D�autres militants tenaient � rappeler que 4 P/APC ont �t� assassin�s par les islamistes arm�s dans la wilaya de Boumerd�s sans que cela �meuve le patron du FLN. Parmi ce groupe de militants protestataires, il y avait pr�cis�ment l�ex-P/APC de Bordj- Mena�el, Lamara, qui a �t� gri�vement bless� par les terroristes, quelques semaines seulement avant la fin de son mandat en 2007. �Ces Flnistes pensaient na�vement que Belkhadem, le partisan du contrat de Rome et d�fenseur z�l� d�une alliance FLN/islamistes, allait se d�juger quand il s�agit de la vie des militants du parti qu�il pr�side. Ils le v�rifient � leur d�triment �, note un observateur pr�sent sur les lieux.