Les éléments du GSPC ont frappé avant-hier encore dans la wilaya de Boumerdès. Cette fois, ce ne sont pas les éléments des services de sécurité qui ont été ciblés, mais un P/APC (FLN), connu et reconnu pour ses valeurs humanistes, sa modestie et sa disponibilité à répondre aux sollicitations et aux préoccupations de ses administrés. Il s'agit de Mohamed Iddir, assassiné par un groupe terroriste dans la soirée d'avant-hier vers 21h près de son domicile sis au quartier Moussa Chetab, au chef-lieu de la commune de Baghlia, à 45 km à l'est de Boumerdès. Le défunt a laissé derrière lui une veuve et trois enfants en bas âge. Nos sources précisent que M. Iddir a été assassiné d'une rafale de mitrailleuse alors qu'il se trouvait à quelques mètres seulement de sa maison. Ses assassins, dont le nombre n'a pas été déterminé, ont pris la fuite à la faveur de la nuit. Les mêmes sources ajoutent que la victime, grièvement atteinte, a rendu l'âme quelques minutes après, avant son admission à l'hôpital de Dellys. Hier, des milliers de personnes, parmi lesquelles figurent des militants du FLN, des responsables civils et militaires ont accompagné le défunt à sa dernière demeure. L'on aura remarqué néanmoins qu'aucun membre de la direction nationale du FLN ne s'est déplacé à Baghlia pour assister aux funérailles de ce militant et fondateur de l'association qui regroupe les handicapés de toute la région. Pourquoi cet acte ignoble ? S'agit-il d'une réponse du GSPC face à la mobilisation citoyenne contre le terrorisme et les différentes actions enclenchées par la population locale en mai pour la libération de M. Rezig, kidnappé par les éléments de la katibat El Ansar ? Hier, chacun y allait de son commentaire pour expliquer l'attachement du défunt à sa population et son engagement pour le développement de sa localité. Il est à rappeler que cet attentat est le cinquième du genre dans wilaya de Boumerdès. Quatre P/APC ont été assassinés depuis le début de la décennie en cours dans différentes communes de la région. La liste macabre a été ouverte par l'attentat contre le P/APC de Ouled Aïssa en 2000, suivi respectivement par les assassinats des P/APC de Si Mustapha en 2003, Baghlia en 2004, Benchoud en avril 2005 et celui de Ammal en septembre. Cela sans omettre l'attentat manqué contre l'ex-P/APC de Bordj Menaïel, M. Amara, en août 2006.