Le « feu bactérien » est une maladie bactérienne des végétaux qui touche principalement les arbres fruitiers comme les poiriers, les pommiers, les cognacés, les néfliers, entre autres. Selon des sources scientifiques, l'agent pathogène est la bactérie appelée Erwinia amylovora, bactérie Gram-négative de la famille Entérobactériaceae. Selon la DSA (Direction des services agricoles), la présence de cette bactérie a été détectée en 2008 et les premiers symptômes observés dans certains vergers sont apparus durant l'année 2011-2012, heureusement sans faire de dégâts irréversibles. Cependant, indique-t-on, cette année, à la faveur des bouleversements climatologiques qui on sévi, citons le stress hydrique qui a duré plus de 2 mois suivi de périodes de chaleur, ont été les signes flagrants de l'attaque de cette maladie jugée très dangereuse pour la production de poiriers. Attaques constatées au niveau de nombreux vergers de la plaine du Chélif notamment dans les localités de Djelida, Sidi-Lakhdhar, Fghaïlia, entre autres. En roulant sur la RN4, on peut déjà voir les poiriers noircis donnant l'impression d'avoir été calcinés. En fait, c'est l'infestation des plants par la bactérie qui provoque le flétrissement des bouquets floraux et le noircissement du feuillage. Ce qui engendre le dessèchement de branches entières entraînant la mort de l'arbre, particulièrement les jeunes plants, quand les conditions sont favorables pour la prolifération de la bactérie, très contagieuse, pouvant ravager un verger entier en quelques jours. Heureusement, certains vergers n'ont pas été touchés par le « feu bactérien » parce les propriétaires, conscients et avertis, ont appliqué les traitements préventifs. Ceux qui ont subi les agressions de la bactérie ont fait l'économie de l'application de ces traitements, par conséquent, aujourd'hui, ils enregistrent des pertes énormes estimées à une réduction de la production globale selon la DSA, entre 30 et 40%, voire bien plus car de nombreux arbres ont été totalement anéantis. Toujours selon cette source, des équipes ont été constituées et les enquêtes d'évaluation des sinistres sont en cours. Les résultats seront connus sous quinzaine. Il faut dire aussi que ce type de fléau n'est pas couvert par les assurances parce que ne relevant pas des calamités naturelles, mais de « la négligence des producteurs », indique le principal assureur agricole la CRMA. C'est un coup dur pour la production fruitière surtout que la wilaya de Aïn-Defla, avec ses 3 500 ha de vergers, est classée première dans la culture de la poire, la Santa Maria à qui pourtant on reproche sa grande sensibilité aux aléas des changements climatiques. Les spécialistes consultés conseillent la nécessité d'introduire des espèces moins sensibles et plus adaptées pour éviter de tels sinistres. Karim O.