Le ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a abordé, hier mercredi, la nouvelle approche que comptent prendre les autorités dans l'optique de mettre en place un cadre réglementaire approprié, en fixant, par ailleurs, les conditions d'importation des médicaments, et par voie de conséquence, booster le développement de la production nationale. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - «Notre première orientation est de mettre en place un cadre réglementaire qui corresponde au marché», a donc soutenu Lotfi Benbahmed, en marge de son intervention à la Radio nationale. Ce dernier estime que celui qui existait déjà a démontré à bien des égards qu'il était désuet, car comprenant de «nombreuses contradictions». Une réglementation qui, selon lui, au lieu d'encourager l'investissement, ne faisait au contraire que le ralentir. Il fera d'ailleurs savoir à ce propos qu'il a été établi dans un rapport, que depuis l'année 2017, il y a «une forme de stagnation du développement de la production nationale». Après avoir analysé où se situe ce blocage, il s'est avéré, explique-t-il, que l'origine de ce ralentissement «n'est pas seulement due à la problématique de la maîtrise de la technologie», mais au fait que 29 unités de production ont été mises à l'arrêt à cause de «problèmes purement administratifs» avec les diverses contraintes que ça engendre, à savoir «le retard d'enregistrement des médicaments, ou encore les récurrents retards en matière d'analyse des prix...». Toutefois, Lotfi Benbahmed assure que ces contraintes feront bientôt partie du passé, notamment à travers l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, qui suit une feuille de route bien définie, prévoyant ainsi de remédier à ce retard accusé depuis toutes ces années. Détaillant les points contenus dans ce nouveau programme, l'invité de l'émission fait état de l'existence de «quatre décrets fondateurs de la nouvelle politique pharmaceutique». Il précise ainsi, qu'en ce qui concerne la définition du statut de chaque établissement pharmaceutique, «le texte est prêt et nous allons le soumettre incessamment au gouvernement». Lotfi Benbahmed s'arrête sur ce point, expliquant qu'il est nécessaire que les autorités impliquent tous les acteurs qui travaillent dans le domaine, « afin d'implanter une réglementation efficace et en adéquation avec la réalité du marché». Pour ce qui est du texte relatif à l'enregistrement des médicaments, Lotfi Benbahmed indique qu'il est déjà soumis au secrétariat général du gouvernement», tandis que pour le comité intersectoriel qui fixe le prix des médicaments, «le texte est toujours en cours d'élaboration». Le ministre délégué à l'Industrie pharmaceutique précise en outre que derrière ces décrets, «il y aura de nouveaux arrêtés qui encadreront l'importation ». Il affirme qu'il ne reste plus que quelques semaines pour tout mettre en place. À travers ces textes, il est question, dit-il, «de créer un cadre réglementaire stable et transparent», qui permette de mettre en place les mécanismes qui contribueront à encourager la production nationale et en même temps, «d'assurer la traçabilité de la responsabilité pharmaceutique. Lotfi Benbahmed a, d'autre part, tenu à souligner que l'objectif final est de mettre en place de nouveaux moyens qui favoriseraient le développement de la production locale, rappelant que l'importation ne doit être qu'un «complément de la production nationale», en sachant aujourd'hui que 52%, celle-ci répond aux besoins du marché. Il souligne, dans ce contexte, que la nouvelle politique adoptée vise l'augmentation de ce chiffre en envisageant d'atteindre les 70%. M. Z.