Des trous dans les bilans, on peut en trouver dans tous les clubs du monde. Mais des «failles» de l'ampleur de celles découvertes dans la comptabilité de l'équipe gérée par la Sonatrach, il semble bien que le cas est une exception. Le club du peuple étant vraiment une exception... La réunion, dimanche, du CA de la SSPA Doyen a révélé l'immensité des dégâts causés par les différents staffs dirigeants parachutés à la tête de la société sportive. Depuis, voilà deux décennies, et la dernière aura été la plus dramatique et la plus douloureuse. Deux exemples ont retenu l'attention de l'actuelle équipe dirigeante : le transfert de Farouk Chafaï dans un club saoudien, l'hiver dernier, ainsi que le montant «dépensé» sur la formation réserve sans que vraiment les joueurs de ces derniers aient touché le moindre centime. Pour le défenseur axial recruté par Omar Ghrib et dont le contrat a été validé par Fouad Sakhri, son successeur, ce sont 40 000 euros qui n'ont pas trace dans les comptes du MCA. Pour ce qui est des «espoirs», ce sont environ 18 milliards de centimes que le commissaire aux comptes n'a pu valider, dans la mesure où il n'a trouvé aucune pièce justificative pour cette «dépense». Et ce ne sont que des «broutilles», comme dirait l'autre. La SSPA, qui attend certainement l'argent de la Sonatrach pour régler ses personnels et ses prestataires mais aussi pour (comme toujours) recruter, se doit de justifier le passif avant d'espérer toucher le jackpot et envisager l'actif. Un dilemme pour Almas et les membres de son conseil d'administration qui ont vu leurs rapports incluant des situations comptables antérieures rejetées par le commissaire aux comptes pour les griefs précités et d'autres «imperfections» recueillies sur les notes qui lui ont été soumises. L'on va, par conséquent, vers un rejet du bilan 2019 par la Sonatrach, laquelle pourrait décider d'autres suites à donner à cette affaire qui ne cesse de défrayer la chronique et va, à n'en point douter, provoquer de nouveaux bouleversements au sein de l'encadrement «politique» du club de la capitale. Et c'est dans cette perspective que le Mouloudia d'Alger a souvent vécue au lendemain de chaque secousse, des rumeurs avancent le come-back de celui par qui tous les scandales arrivent. Omar Ghrib, puisque c'est de lui qu'il s'agit, serait déjà prêt à reprendre le «flambeau», lui que des responsables de l'entreprise pétrolière auraient contacté pour un retour aux affaires. De retour sur les plateaux de télévision qui ont tout le temps soigné son image, en dépit des scandales qu'il n'a de cesse de provoquer, le personnage a clairement signifié à qui voulait bien le croire qu'il reviendra à la présidence du MCA. Ce qui serait un désaveu une gifle même, à tous ceux qui l'ont dénigré. Le club pré-centenaire a pourtant d'autres (belles) histoires à raconter à ses fidèles... M. B.