La relance de l'activité sportive dans les milieux scolaire et universitaire dans l'optique de détecter de jeunes talents susceptibles de renforcer les rangs des sélections nationales a fait l'objet de plusieurs réunions au niveau des départements ministériels de la jeunesse et des sports, de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur. La dernière en date a abouti à la mise en place de deux commissions interministérielles instruites de préparer un «projet» en vue de le mettre en œuvre dès la prochaine rentrée sociale. Installées le 12 mai dernier au siège du MJS en présence des ministres de la Jeunesse et des Sports, de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, ces deux commissions avaient un petit mois pour transmettre leurs conclusions et leurs projections. Mercredi dernier (10 juin), le dossier contenant toutes les propositions faites par les membres de ces deux commissions a atterri sur le bureau du ministère de la Jeunesse et des Sports et sa présentation au ministre Sid-Ali Khaldi devait intervenir au plus tard au début de la semaine prochaine. Selon les premiers échos en possession du Soir d'Algérie, deux axes prédominent dans le dossier de relance présenté par les deux organes interministériels. Ces derniers ont opéré distinctement : l'un s'est affairé à recenser les infrastructures en mesure d'accueillir les activités scolaires et universitaires, alors que le second avait pour tâche de dégager le personnel qui aura à prendre en charge les pratiquants. Deux impératifs qui n'étaient pas faciles à réunir, tellement les infrastructures dédiées au sport scolaire et universitaire ne sont pas disponibles ou ne sont pas opérationnelles dans les établissements et centres universitaires, alors que les éducateurs «prêts à l'emploi» ne courent pas les rues. C'est pourquoi il a été décidé de faire profiter les pratiquants des sports scolaires et universitaires d'infrastructures (salles et terrains) dépendant des services du MJS, et ce, durant les horaires «open» (quand les athlètes structurés ne s'y entraînent pas) de ces installations, c'est-à-dire durant la matinée, à raison de deux heures et demie par semaine pour chaque élève ou étudiant. Et pour les encadrer, le MJS s'est rabattu sur les cadres en formation dans ces différents instituts et écoles. Une mesure édictée par la situation économique du pays, le gouvernement ayant pris la décision de bloquer les recrutements jusqu'à nouvel ordre. Ce qui constituera, en quelque sorte, un «stage pratique» pour les futurs enseignants du sport. Un dernier détail que Le Soir d'Algérie a appris à propos de ce «projet». Il s'agit du choix décidé par les trois ministères de limiter ce «projet pilote» à 500 établissements scolaires et centres universitaires à travers le pays. Ce nombre paraît négligeable au vu de l'immensité du tissu scolaire et universitaire en Algérie, où l'on dénombre pas moins de deux millions de scolarisés entre établissements dépendant du ministère de l'Education nationale et universités appartenant à celui de l'enseignement supérieur. «Ce ne sera qu'un début. Le ministre, Khaldi, y tient beaucoup pour relancer son secteur et je crois qu'il réussira son pari», nous confie une source proche du dossier. M. B.