S'il y a un secteur qui nécessite l'implication de plusieurs intervenants à différents niveaux de la décision, c'est bel est bien le sport. A ce titre, le sport universitaire, mais scolaire également, est parmi les premiers secteurs concernés par cette logique puisqu'il nécessite l'intervention directe, du point de vue de la tutelle, du ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que de celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ainsi, la Fédération algérienne du sport universitaire (FASU) ne peut aucunement lancer un quelconque chantier sans s'en référer au le secteur de l'enseignement supérieur ou l'impliquer. D'emblée, on peut lire dans les documents de la FASU que, entre autres missions qui lui sont confiées, il y a «la promotion, l'animation et le développement des activités sportives universitaires déployées dans le secteur de l'enseignement supérieur, le contrôle des pratiques sportives universitaires ainsi que l'organisation de compétitions sportives universitaires nationales et internationales».Quant aux objectifs, il y a «le développement de sa propre notoriété, afin d'affirmer sa place à la fois dans l'université algérienne et dans le mouvement sportif national et de renforcer sa crédibilité et celle du mouvement sportif universitaire, le développement des ligues du sport universitaire existantes dans les différentes wilayas et de soutenir leurs actions auprès des autorités locales dont elles dépendent, de contribuer, à travers les commissions d'étude à accroître les liens entre les universités, le mouvement sportif et les étudiants et finalement de rechercher de nouveaux moyens de financement auprès des pouvoirs publics, des entreprises économiques et des entités médiatiques pour soutenir le développement du sport universitaire dans toutes les villes universitaires». Il est donc clair que le sport universitaire exige l'implication de plus d'une partie. Une approche multisectorielle s'impose nécessairement. D'ailleurs, il est à signaler que, lors de la dernière assemblée générale de la FASU, les membres de l'AG ont débattu de la «relance des travaux de la commission mixte ministère de la Jeunesse et des Sports–ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique». En tout état de cause, pour les membres du BF de la Fédération algérienne du sport universitaire, il est clair que rien ne peut se faire sans le concours des responsables des établissements pédagogiques et des œuvres universitaires dans l'encadrement et la gestion des clubs et des ligues. La même chose a été faite avec le sport scolaire. Relance des classes sport-études Les ministères de la Jeunesse et des Sports et de l'Education nationale ont relancé, il y a environ trois ans, ce qui est appelé communément les classes sport-études. Il n'est pas sans rappeler à ce propos que, pour l'actuelle année scolaire, «en plus des 87 établissements ouverts dans une trentaine de wilayas l'année dernière, 8 autres wilayas ont rejoint cette nouvelle dynamique à travers l'ouverture de nouvelles classes sport-études pour des disciplines identifiées comme porteuses pour la région». «Cette année, le choix sera plus large pour les élèves athlètes qui auront à opter, outre quatre sports collectifs, pour l'athlétisme, la boxe, la natation, le karaté, le judo, la gymnastique, le tennis de table et dernièrement la lutte», a-t-on ajouté au niveau des directions de l'éducation. L'arrêté interministériel portant création des classes sport-études a été signé en juillet 2008. Près de deux ans après, l'opération s'est énéralisée. Même s'il est encore trop tôt pour procéder à un quelconque bilan, pour plus d'un, le fait déjà de permettre à des jeunes de pratiquer leur sport favori tout en ne négligeant pas leurs études est un acquis considérable. Bien qu'il ne soit pas, jusqu'à une certaine mesure, possible de reproduire le même schéma pour le sport universitaire, il est important d'encourager la pratique du sport en milieu universitaire. Il n'y a qu'à voir dans certains pays occidentaux le nombre d'athlètes universitaires de haut niveau qui s'illustrent au plan mondial. Certaines universités des Etats-Unis ou d'ailleurs ont carrément des centres de préparation sportive destinés aux champions. Il est vrai que, jusque-là, la Fédération algérienne du sport universitaire tente, tant bien que mal, de relancer, d'une manière efficace, le sport au sein des établissements pédagogiques. Plusieurs tournois dans différentes disciplines sportives sont organisés périodiquement. D'ailleurs, il est à signaler que le coup d'envoi de la saison sportive universitaire 2010 a été donné récemment à Djelfa avec le déroulement de la 27e édition du Championnat national universitaire de cross-country dames et messieurs. Une compétition qualificative pour le prochain Championnat du monde qui se tiendra du 8 au 12 avril prochain à Ontario (Canada). Selon les organisateurs, plus de 400 sportifs, issus de 25 ligues, seront présents à cette manifestation organisée en collaboration avec la wilaya de Djelfa. Les membres du BF de la Fédération encouragent par ailleurs les différents présidents de ligue ou des établissements pédagogiques à organiser des événements sportifs à chaque fois que l'occasion se présente. La FASU prévoit, dans ce même ordre d'idées, l'installation d'une «cellule de coordination au niveau de chaque wilaya». Une «cellule» qui doit, en principe, inclure les représentants de différents secteurs, comme le sport et l'enseignement supérieur. Si les responsables des établissements universitaires ne s'impliquent pas, il est clair que tout effort sera insuffisant. En dernier lieu, il est utile de signaler que le plus important n'est pas de former des sélections à partir de joueurs «licenciés», c'est-à-dire des sportifs issus de clubs, mais de donner la possibilité à ceux qui n'ont pas eu la chance d'évoluer dans une équipe de pratiquer leur sport favori. Tout l'intérêt du sport universitaire est là. A. A.