Depuis l'avènement de la pandémie, on n'a pas atteint cette fréquence de mortalité avec une moyenne de 5 morts par jour et ceci pour la seule ville de Mascara, durant cette semaine. Quotidiennement, les citoyens abordent le sujet, en donnant les noms des victimes. La situation est on ne peut plus alarmante et il ne faut pas chercher midi à 14 heures car les responsabilités, voire l'inconscience des citoyens y sont pour beaucoup. On ne semble pas mesurer le degré de gravité et certaines personnes parlent de Covid-19 avec détachement. Une virée dans la ville suffit à le constater. Ainsi, le port de la bavette et du masque n'est guère une priorité ! Quant à la distanciation sociale, elle n'est pas à l'ordre du jour. Ces jours-ci, ce sont des commerçants qui ont été verbalisés car les clients qui se trouvaient dans leur commerce ne portaient pas de bavette. Pire, des personnes n'ont pas hésité à dresser des tentes dehors pour des funérailles, avant qu'intervienne la police. Pour ce qui est des dépistages au niveau de la clinique Dariex, leur nombre a atteint une quarantaine, alors qu'une dizaine d'admissions à l'hôpital pour isolement sont enregistrées. Il convient de rappeler que l'hôpital de Mascara, dont le directeur a été limogé, a connu une situation désastreuse avec une surcharge, avant que les autres établissements de Ghris Tighenif et Mohammadia soient dédiés à la prise en charge de citoyens contaminés. Certains malades qui ont séjourné à l'hôpital de Mascara ont témoigné après leur sortie des conditions lamentables de leur séjour. Le personnel soignant, lui aussi, déplore les conditions difficiles et éprouvantes pour l'accomplissement de son travail. Un médecin infecté, hospitalisé dans cet établissement, a été le premier à tirer la sonnette d'alarme, puisqu'il diffusera une vidéo en ce sens sur les réseaux sociaux qui a fait scandale. M. Meddeber
