La wilaya de Mila, élevée au rang de capitale de l'ail par les responsables locaux, a réalisé une production au titre de la saison agricole 2019-2020, de près de 640 000 quintaux (639 700) pour une superficie exploitée de l'ordre de 1 463 hectares, des chiffres qui s'annoncent très en-deçà par rapport à ce qui a été récolté l'année d'avant, soit, plus d'un million de quintaux pour une superficie de 1 923 hectares. Cette situation est due, selon des acteurs de la filière, au renoncement de plusieurs agriculteurs de cultiver ledit produit à cause des pertes financières qu'ils ont subies l'année passée lorsqu'ils ont été contraints de brader leur production au prix dérisoire de 10 DA le kilo dans le marché de gros, par manque de moyens de stockage et de transformation, donc de soutien et d'organisation de la filière, d'une manière générale. Conséquence immédiate, le kilo d'ail se négocie, déjà, à 400 DA et plus en attendant l'hiver où il battra, certainement, le record en la matière. Afin de parer un tant soit peu à cette situation, les responsables des services agricoles ainsi que ceux de la filière ail/oignon, tentent de trouver des opérateurs économiques qui font dans le stockage de l'ail séché afin d'en assurer la disponibilité à longueur d'année et, il paraît, que trois ont déjà adhéré à la démarche, pour une quantité de 2 360 quintaux. Selon les responsables en charge, les pouvoirs publics vont s'y mettre afin d'encourager le stockage à grande échelle en accordant une prime de 5 DA par kilogramme et par mois à toute opération relevant de cette filière. A. M'haimoud