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POMME DE TERRE
La mal�diction de la surproduction
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 07 - 2008

L��t� du tubercule. C�est vraiment le cas de le dire. La pomme de terre, comme l�ann�e derni�re, retient toute l�attention du gouvernement. Un conseil interminist�riel restreint lui a �t� consacr� au courant de la semaine et d�cision a �t� prise d�en constituer un stock de 150 000 tonnes. L�Etat ach�te aux agriculteurs le surplus de production � un prix r�f�rentiel de 20 dinars le kilogramme.
La d�cision est accueillie avec soulagement par les producteurs qui, dans certaines wilayas, � l�instar de A�n- Defla, �coulent la pomme de terre � 10 dinars le kilogramme. La surproduction a g�n�r� logiquement une baisse vertigineuse des prix � la consommation. Les producteurs, qui estiment le prix de revient d�un kilogramme de pomme de terre � 25 dinars, se plaignent d�un manque � gagner. Aussi, se retournent-ils vers l�Etat auquel ils r�clament des compensations. C�est le cas notamment des agriculteurs de la wilaya de Bouira qui sollicitent une compensation de 15 dinars par kilogramme. Ils souhaitent �galement que l�Etat leur ach�te le surplus de production non pas � 20 dinars le kilogramme, comme stipul� dans le cadre du Syrpalac, le nouveau syst�me de r�gulation, mais � 25 dinars le kilogramme. Pour cerner cette probl�matique, nous nous sommes int�ress�s � cette d�multiplication exceptionnelle du tubercule dans les wilayas de Bouira et de A�n-Defla.
A�N DEFLA
Un exc�dent de 2 millions de quintaux et quelques probl�mes
La r�colte de pomme de terre a atteint un niveau jamais �gal� cette ann�e puisque, selon la Direction des services agricoles (DSA), on a enregistr� un exc�dent de quelque 20 000 tonnes.
Sur le march� de d�tail, les prix affich�s ne d�passent pas les 20 DA, tandis que le kilogramme de pomme de terre est c�d� � 10 DA sur pied. Si le consommateur ne cache pas son contentement, il n'en est pas de m�me du producteur. Le contre-coup de cette surproduction, entra�nant une chute vertigineuse des prix, le place dans une situation des plus d�licates et il est le seul � assumer le d�ficit qu'entra�ne la m�vente. Cependant, comment expliquer ce �ph�nom�ne� ? Selon la DSA, il y a eu d'abord la superficie ensemenc�e qui a �t� doubl�e et a atteint cette ann�e le chiffre record de 16 000 ha (saison et arri�re-saison), soit le double de ce qu'elle a �t� durant les trois derni�res ann�es. La disponibilit� de l'eau, 40 � 50 millions de m�tres cubes �manant du seul barrage de Sidi Ahmed Benta�ba (commune de Arrib), les nombreuses s�ances de sensibilisation et d'explication de l'itin�raire technique de production, organis�es tant par les services de la DSA que par les laboratoires de produits phytosanitaires, les traitements incessants effectu�s de mani�re pr�ventive contre le mildiou, la disponibilit� des engrais, malgr� une courte p�riode de tension, induite par la mise en place d'une proc�dure de distribution des produits complexe avec � l'origine un texte du minist�re de l'Industrie pr�nant une r�glementation difficilement applicable sur le terrain, situation vite d�bloqu�e par la wilaya qui a pris les mesures appropri�es, la participation des cadres des institutions telles que l�INPV (l'Institut national de la production v�g�tale) et autre CNCC (Centre national de contr�le et de certification), l'activation des cellules de contr�le et de suivi install�es au niveau de chaque da�ra, tous ces facteurs r�unis ont permis d'obtenir des rendements records avec une moyenne qui se situe dans une fourche allant de 15 � 20,50 tonnes � l'hectare avec des pics variant entre 40 et 50 tonnes � l'hectare, principalement dans la r�gion de Djendel. La production est pass�e de 2,5 millions de quintaux les ann�es pr�c�dentes � 4 millions cette ann�e pour la pleine saison, ce qui �quivaut, estime-t-on, � la production de toute une ann�e par rapport � 2005 et 2006. A ceci il faudra ajouter la r�colte d'arri�re-saison qui va arriver sur le march� dans les prochains mois, sans oublier que durant le mois de Ramadan, en septembre, la demande va baisser et l'offre restera �lev�e. Cependant, la production �tant l� se posent un certain nombre de probl�mes. D'abord celui du stockage de cette production. Les capacit�s de stockage sous froid s'av�rent tr�s insuffisantes, la wilaya ne disposant que d'un espace de 150 000 m3, enti�rement mobilis� pour une quantit� maximale de 50 000 tonnes. Par ailleurs, comme nous sommes au d�but de l'�t�, c'est la r�colte des fruits qui est d�j� l�, estim�e � quelque 600 000 q et qu'il faut aussi penser � son stockage. Les producteurs se trouvent contraints alors de recourir � la location de chambres froides dans les wilayas voisines, Chlef, Tipasa, Mostaganem et Blida, ce qui laisse supposer que la r�partition de �l'espace froid� soutenue par l'Etat n'a pas ob�i � des param�tres logiques. Les autres producteurs, moins �solides�, ont recours au stockage hors froid (lit des oueds, endroits relativement frais). Le second probl�me qui se pose aux producteurs est celui de la commercialisation des produits r�colt�s. Elle a connu trois �tapes. Le prix de vente du kilogramme (en gros) a tourn� dans une premi�re p�riode (arrachage pr�coce) autour de plus de 30 DA. En pleine p�riode d'arrachage massif, ce prix a chut� passant � 22 puis 20 DA. Dans une troisi�me �tape, la chute a continu� puisque le prix a atteint les 17 et m�me 12 DA le kilogramme. Actuellement, il n'est que de 8 � 10 DA, soit 15 DA le kg au d�tail. Ces prix, tout le monde le certifie, sont loin de couvrir les co�ts de production, entra�nant m�me des pertes importantes. Cette situation interpelle les institutions pour la mise en place d'un syst�me de r�gulation � m�me de mettre et le producteur et le consommateur � l'abri de ces al�as, qui se manifestent selon les p�riodes par des prix hors de port�e du consommateur moyen ou le bradage du produit avec les d�ficits qui en d�coulent. Aussi il y a urgence � mettre un dispositif de r�gulation, ici et maintenant, pour prot�ger la fili�re, sous forme d'un soutien financer � la �production de r�gulation� avec un prix de r�f�rence garanti estim� � 17 DA le kg (le soutien serait donc de l'ordre de 7 DA puisque le prix de cession est de 10 DA). Ce soutien �manerait du Fonds national de r�gulation de la production agricole, comme cela a �t� d�cid� pour le lait et les c�r�ales. Il semble que c'est la solution vers laquelle on s'achemine et la d�cision serait prise dans les tout prochains jours. Le mode op�ratoire, indique-t-on, n�cessiterait alors la mise en place d'une cellule de wilaya qui sera charg�e de cibler, de recenser, d'�valuer les quantit�s stock�es et � qui il incombera la validation et l'octroi de la prime de r�gulation. Pour les �tablissements disposant de capacit�s de stockage sous froid, il serait propos� une indemnit� de 1 DA par kilogramme et par mois pour la p�riode allant de juillet � septembre au moins et pourquoi pas encourager l'investissement dans le secteur du stockage sous froid. A signaler aussi que la surproduction n'a pas concern� que la pomme de terre destin�e � la consommation, mais aussi la pomme de terre de semence, puisqu'on dispose d�j� d'un exc�dent de 30 000 tonnes, quantit�s habituellement �coul�es dans d'autres r�gions du pays mais qui, elles aussi, poss�dent leurs propres stocks, d�o� une m�vente et la n�cessit� d'un stockage sous froid plus prolong�, ce qui n'est pas sans se r�percuter sur les prix de revient � la production. La situation est telle que la cr�ation de groupes d'int�r�ts, de coop�ratives s�av�re n�cessaire. Le r�le � jouer par ces groupements est de planifier et d'organiser les productions agricoles. D�j�, des mesures sont avanc�es, comme des restrictions sur l'eau d'irrigation surtout dans la zone est de la wilaya, les ressources en eau dans les barrages de Ghrib et DER DER allant en diminuant. Le quota allou� a pratiquement diminu� de moiti� passant de 75 millions � 43 millions de m�tres cubes, avec toutefois priorit� accord�e � l'arboriculture fruiti�re qui s'�tale sur 2 000 ha en irrigu�. Dans ce secteur (Bir Ould Khelifa et Djelida) les producteurs de pomme de terre ont d�j� �t� avis�s que pour la campagne 2008/2009, ils ne pourront pas disposer d'eau d'irrigation afin qu�on ne se retrouve pas devant le fait accompli, sauf bien entendu pour ceux des producteurs qui disposent de leurs propres ressources hydriques. Qu'en-est-il de la production d'oignon (moins de 10 DA le kg au d�tail) de tomate (10 � 20 DA), la courgette (5 DA), l'ail (20 DA). Les objectifs de l'agriculture ne doivent plus se borner � la production mais aussi � r�soudre les probl�mes que rencontrent et les unit�s et les instances de production et le consommateur. Le d�veloppement, c'est aussi cela.
Karim O.
BOUIRA
Les producteurs du tubercule r�clament des compensations
Au lendemain de la d�cision des pouvoirs publics de racheter aupr�s des producteurs quelque 150 000 tonnes de pommes de terre, un certain soulagement se lisait sur les visages des producteurs de Bouira, rassembl�s mardi dernier au niveau de la Chambre d�agriculture.
Cependant, certains d�entre eux, � l�image de M. Boudhane, membre de l�UNPA et producteur de pommes de terre, pr�f�rent temporiser et remettre l�euphorie suscit�e par cette promesse de rachat de la pomme de terre exc�dentaire � plus tard et parler plut�t de la n�cessit� de compenser le manque � gagner. En effet, ce mardi, apr�s plusieurs semaines d�un combat men� inlassablement par des centaines de producteurs de pommes de terre de la wilaya de Bouira pour la prise en charge de l�exc�dent qui a fait chuter les prix de la pomme de terre au-dessous de la barre de 10 dinars, le d�bat sur le manque � gagner a vite c�d� le pas � la d�cision de l�Etat de racheter l�exc�dent. Pour certains producteurs, le prix de revient dans le meilleur des cas se situerait autour de 25 dinars, et si l�Etat a d�cid� d�acheter la marchandise au prix de 20 dinars le kilogramme, cela reste toujours en de�� du prix de revient qui est beaucoup plus �lev� et que l�Etat se doit de compenser en prenant comme prix de r�f�rence 25 dinars. En outre, et selon le repr�sentant de l�UNPA, plusieurs producteurs qui avaient le malheur de se retrouver dans des endroits peu favorables, avec des forages � sec, ont �t� oblig�s d��couler leurs marchandises � perte avec moins de 10 dinars le kilogramme. Sur ce point, un appel est lanc� au ministre de l�Agriculture afin de prendre en charge tous les producteurs de pommes de terre ayant �t� inscrits aupr�s de la Chambre d�agriculture de la wilaya pour la compensation. Signalons qu�au sujet de cette compensation, le directeur des services agricoles de la wilaya, M. Morsli Rachid, a d�clar� avoir plaid� la cause de ces producteurs en demandant une compensation de 15 dinars le kilogramme en leur faveur. Pour rappel, selon M. Choudani Rabah, vice-pr�sident de l�association des producteurs de pommes de terre de Bouira, ils sont plus de 500 avec quelque 100 grands producteurs ayant cultiv� des superficies d�passant 10 hectares chacune. Au total, ce sont quelque 2 500 hectares qui sont cultiv�s actuellement pour la pomme de terre de saison, une production totale avoisinant 800 000 quintaux. En 1999, la production de pommes de terre au niveau de la wilaya de Bouira ne d�passait pas 10 000 quintaux. Gr�ce � la politique du PNDA, la pomme de terre occupe d�sormais le troisi�me rang au niveau de la wilaya derri�re la c�r�aliculture et l�ol�iculture. Dans la wilaya de Bouira, quelque 19 chambres froides, ayant �t� acquises par les agriculteurs dans le cadre des aides de l�Etat, sont mobilis�es pour la circonstance, mais leurs capacit�s totales ne d�passent pas 1 800 000 quintaux, soit 23 % de la production globale de la wilaya. Aussi, les producteurs sont-ils invit�s � envoyer leurs marchandises vers les wilayas de B�ja�a et Boumerd�s o� des chambres froides sont disponibles. Selon le DSA, � la faveur de l�accord pass� entre les responsables du minist�re de l�Agriculture et les repr�sentants des producteurs de pommes de terre, l�Etat prendra en charge les frais de transport et de stockage.


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