A l'attention de M. le Président-Directeur général Fertial, siège Annaba Monsieur, Nous signataires de la présente, considérons que l'injustice qui est infligée aux retraités du Complexe d'ammoniac et d'engrais azotés (CEAZ) a trop duré, eux qui ont sacrifié leurs jeunesse et santé pendant de longues années pour que maintenant l'entreprise Fertial récolte les fruits de la production des complexes pétrochimiques d'Arzew et d'Annaba. Au lieu d'être reconnaissant envers ces retraités, vous hésitez à verser une contribution financière mineure à la Mutuelle des industries du pétrole (MIP). Cette hésitation de votre administration a eu pour conséquence le blocage de notre pension complémentaire retraite (PCR) depuis 2018 qui a été déjà auparavant réduite de 50%. En ce qui concerne cet abattement de 50%, le conseil d'administration ne peut se prévaloir de la mention inscrite sur nos décisions d'attribution qu'elle est sujette à modification mais son versement est obligatoire, nous rejetons ce fait accompli quels que soient les motifs avancés et demandons de continuer à percevoir la totalité de notre PCR. Par ailleurs, nous rappelons que cette situation est à l'origine du blocage de tous les avantages octroyés par le régime général relatif à la prise en charge des prestations (remboursements 20% Cnas, actes radiologiques, lunetterie, cures et autres). Ce blocage découle du non-versement de la cotisation annuelle (1800 DA) individuelle de chaque mutualiste qui était déduite automatiquement de la PCR du dernier bimestre de l'année écoulée. Il est exigé le paiement de trois années de cotisations (5 400 DA) pour pouvoir bénéficier du régime général. Cette exigence a été signifiée à nos collègues retraités par la région ouest/MIP qui se sont présentés pour déposer leurs dossiers médicaux pour remboursement. Voilà ! Les dénis devant lesquels sont confrontés les retraités qui ont contribué financièrement de leurs salaires depuis la création de la MIP, à savoir plus de trente ans pour la plupart d'entre eux qui ont été recrutés par Sonatrach en 1968 et 1970 et détachés par la décision de restructuration des entreprises décidée lors des années 1982 à 1985. En conclusion, nous demandons l'application de la convention signée entre Asmidal et la MIP en mai 1999 qui stipule : Article 1 : «La présente convention a pour objet la gestion par la MIP d'un fonds spécial retraite complémentaire au profit des travailleurs retraitables de Asmidal.» Article 11 : «Les parties contractantes s'engagent à mettre en œuvre les moyens nécessaires à la pérennité de l'objet de la présente convention. Si besoin est, les parties contractantes conviennent d'agir par avenant prenant en charge d'éventuelles dispositions non prévues dans la présente convention. En cas de difficultés financières, la direction d'Asmidal mettra les moyens nécessaires pour la pérennité de cette action. La réticence d'adhésion de la part du personnel actif, ce qui est un droit le plus absolu, car elle demeure un acte volontaire (article 5 de la convention). Ne doit pas constituer un motif pour exonérer Fertial de continuer à financer le fonds spécial de la pension complémentaire retraite (PCR) conformément à l'article 11 de la convention cité ci-dessus. Pour être en conformité avec l'article 6 relatif aux sources de financement qui prévoit dans son alinéa 1, «une cotisation mensuelle du travailleur adhèrent à raison de 1% sur la base de l'assiette soumise à la cotisation de la Sécurité sociale». Fertial peut compenser la défection de la participation financière du personnel actif en recourant pour approvisionner le fonds spécial PCR par : - le prélèvement d'un pourcentage du budget destiné aux œuvres sociales ; - la déduction d'un montant sur le reliquat restant de l'enveloppe de l'intéressement annuel non distribué aux salariés pour différentes raisons (CM/absence/sanction), reliquat qui, rappelons-le, doit revenir aux œuvres sociales. Autre élément à souligner, l'esprit de l'article 10 de la convention en matière de rachat de cotisations antérieures au 1er mai 1998 qui le fixe «jusqu'à concurrence de vingt années (20) a été pleinement respecté par les salariés concernés avant leur départ en retraite. Ces décisions courageuses rehausseront Fertial à la hauteur de sa responsabilité sociale d'entreprise, eu égard au dévouement et abnégation durant le parcours professionnel de ces anciens travailleurs. Salutations Destinataires - Le Président-Directeur général Fertial, Annaba - Le président du conseil d'administration de la MIP, Alger Copie - Le Premier ministre, Alger - Le ministre du Travail, Alger N.B. : Ceci n'est point une doléance mais une injustice dont nous demandons réparation que nous exprimons et tenons à porter à l'attention des décideurs et l'opinion publique. Grand merci au Soir d'Algérie pour la page «Retraite» et à ses animateurs dévoués. P.S. : Nous félicitons nos frères retraités de Sonatrach qui ont recouvrer leurs droits par le versement de la contribution financière de leur entreprise dont nous saluons son acte citoyen. Ci-joint : copie de la convention entre Asmidal et MIP.