Le complexe sidérurgique Sider El-Hadjar a réalisé durant l'année 2019 quelque 65 millions de dollars d'exportation de ses produits. C'est ce qu'a indiqué le directeur du groupe Imetal, Tarek Bouslama, lors de la présentation, ce lundi, au ministre de l'Industrie, Ferhat Aït-Ali Braham, qui a entamé une visite de deux jours à Annaba. Accompagné du wali, Djamel Eddine Berrimi, le ministre a, dès son arrivée au siège du complexe, assisté à la présentation de l'historique du complexe. On apprendra ainsi que l'usine a été créée le 3 septembre 1964 sous la dénomination de Société nationale de sidérurgie (SNS), unité de production et de commercialisation des produits sidérurgiques ; et entrée en production le 19.06.1969 avant son achèvement en 1980 avec l'installation de nouvelles unités telles que le laminoir à chaud, la cokerie et l'aciérie à oxygène. En 1995, elle sera érigée en Entreprise publique économique (EPE), avant son bradage en 2001 par le ministre de la Privatisation de l'époque, Hamid Temmar, dans une transaction de «partenariat» avec l'indien Mittal. Celui-ci l'avait achevée avant de se retirer en 2016 la laissant dans un état de ferraille. Depuis, le complexe d'El-Hadjar fait face à d'énormes difficultés qui l'empêchent d'atteindre les objectifs qui lui ont été assigné par les pouvoirs publics. Après sa reprise par l'Etat, celui-ci a mis à la disposition de l'usine une enveloppe financière de 900 millions de dollars pour sa réhabilitation. La première phase a été achevée en 2017, la deuxième a été entamée en 2018. Pour le P-dg de Sider El-Hadjar, Réda Belhadj, qui a relayé le P-dg d'Imetal, l'usine emploie un effectif total de 6 063 travailleurs, dont 453 en CTA et 1 856 en CDD. Le chiffre d'affaires, arrêté au 31 décembre 2019, est de l'ordre 33 258 261 DA. La répartition des ventes a concerné les produits longs (50,35%), produits plats (42,55%) et autres (07,10%). Le marché national a absorbé 82,48% de ces ventes, alors que le marché extérieur en a consommé 17,52 %. Concernant les nouveaux projets, les responsables ont relevé les objectifs tracés. Il s'agit de sécuriser les installations de production des risques d'explosion, en termes d‘investissement, les lignes de production des produits plats avec amélioration de leur qualité ; saturer les lignes de production de produits à forte valeur ajoutée en fonction des besoins du marché, en plus de la réduction des coûts de production. Par la suite, le ministre de l'Industrie a inspecté les installations du complexe notamment le Haut Fourneau et la PMA , avant de tenir une séance de travail avec les cadres de Sider El-Hadjar. Le programme de la seconde journée de la visite du ministre sera consacrée à l'entreprise Ferrovial spécialisée dans la production de matériel ferroviaire. A. Bouacha