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Rachad, les harragas et la décennie noire
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 07 - 2020

Commençons par ces images des 110 harragas algériens chassés par des Espagnols près de Carthagène. Traités de toutes sortes de noms d'oiseaux, on les voit embarquer sous haute protection policière dans des bus pour être logés et mis en quarantaine pour cause de Covid-19. La question n'est pas de savoir si ça valait le coup de franchir la Méditerranée au péril de sa vie pour être traité de la sorte, mais comment ils ont pu s'embarquer en échappant à la vigilance des autorités par ces temps de confinement.
Le 14 mai dernier, la Guardia Civil, images à l'appui, a intercepté en haute mer 126 Algériens en deux jours ! Ce n'est pas deux, trois ou cinq voire dix, mais 126 personnes ! Personne n'a vu partir un si grand nombre d'individus ? Côté italien, 288 harragas algériens ont débarqué entre janvier et mai dernier !
Et si, du côté espagnol, un réseau de passeurs algériens, un de plus, a été démantelé et ses membres en prison, comment se fait-il qu'en Algérie, les passeurs continuent d'agir en toute impunité ? De quelles complicités locales ou autres bénéficient ces marchands de morts pour pouvoir faire partir de la région de Annaba (vers l'Italie) et de la région d'Oran (vers l'Espagne) de jeunes Algériens parmi lesquels figurent même des médecins ?
Mourad Dhina fait l'actualité, du moins sur les réseaux sociaux. Il est attaqué mais le bougre se défend bien et réplique. Dans sa dernière vidéo, deux sujets abordés interpellent. Le premier sur la question de la laïcité. Et là, il a évoqué – je ne peux pas citer tous les exemples – cette question de tribunal rabbinique en France pour juger des litiges commerciaux et des procédures de divorce, opposant des membres de la communauté juive française. Et de reprocher leur silence aux médias, intellectuels et politiques français et, accessoirement, aux « laïcs » algériens, assurant que si les musulmans français avaient fait pareil en mettant en place un tribunal islamique, tout le monde aurait crié au scandale !
Reste que Mourad Dhina, qui connaît parfaitement la loi française, omet de préciser qu'un tribunal rabbinique n'a pas de compétence juridique au sens du droit positif. Que le dernier mot revient à la loi civile, par conséquent que tout jugement prononcé par ce tribunal rabbinique a une valeur morale et religieuse, et donc qu'au regard de la loi française, il est nul et non avenu. Aussi entretient-il volontairement la confusion en affirmant qu'un tribunal rabbinique peut statuer indépendamment de la loi française.
L'autre question abordée par Dhina concerne la décennie noire. Il a raison sur un point, la vérité doit être dite et les responsabilités établies. Mais il y a au moins deux questions que Rachad, Dhina et El-Magharibia, qui se fait le relais de leurs discours, ont éludées.
La première est pourquoi, après l'interruption du processus électoral, le 26 décembre 1991, l'ex-FIS n'a-t-il pas, à l'instar des chiites iraniens, choisi de mener un combat politique pacifique ? Pourquoi a-t-il choisi de verser dans la violence ? Parce qu'on l'aurait poussé ? Qui ? Des noms ? Ou est-ce parce qu'ils étaient manipulés par les services ? Si c'est le cas, pourquoi l'ex-FIS n'a-t-il pas fait le ménage dans ses rangs, si ce n'est avant décembre 1991, du moins après ?
L'autre question éludée par Rachad et tous les islamistes porte sur la création en novembre 1982 du MIA (Mouvement islamique armé) par Mustapha Bouyali, qui a déclenché le djihad l'année de sa création avant d'être neutralisé en 1987. En ce temps-là, le jeune Ali Benhadj n'avait-il pas soutenu à coups de prêches le MIA avant d'être arrêté en 1983 et condamné en 1985 pour appartenance au réseau de Bouyali, appartenance qu'il n'a jamais démentie ! Plus encore, aucun ténor de l'islamisme algérien à l'époque, ni Sahnoun, ni Abassi Madani, ni Nahnah, qui a révélé le 1er novembre 2001, avoir envoyé des centaines de jeunes faire le djihad en Afghanistan (1), n'a condamné publiquement le «djihad» de Mustapha Bouyali et de ses complices, futurs fondateurs du GIA, comme Mansouri Miliani ! Faut-il omettre Kamreddine Kherbane et Boudjemaâ Bounoua, tous deux membres fondateurs du FIS, qui géraient Maktab el Khadamate à Peshawar (Pakistan) pour acheminer les volontaires algériens vers les maquis afghans, parmi lesquels un certain Chérif Gousmi, futur émir national du GIA, l'homme qui a menacé de mort quiconque enverrait ses enfants à l'école !
H. Z.
(1) Mahfoud Nahnah au journal El-Youm
La chronique effectue une pause et reprendra le 30 juillet si la santé le permet.
A bientôt.


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