Soutenue par la majorité des parlementaires et de plusieurs élus, dont le P/APW de Tizi-Ouzou, la liste de Hakim Belahcel a remporté le congrès extraordinaire du FFS qui s'est tenu, hier vendredi, à Alger. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Les quelque 300 congressistes ont validé la liste présentée par le désormais ex-premier secrétaire du parti, dont la victoire était prévisible surtout après l'annonce d'Ali Laskri de boycotter le rendez-vous. Le congrès extraordinaire, dont les travaux ont débuté tôt dans la matinée, était consacré à un seul point, l'élection d'une nouvelle instance présidentielle pour remplacer celle que coordonnait Ali Laskri suite à la démission de trois membres. Deux listes étaient en lice. La première est composée de Hakim Belahcel, Sofiane Chioukh, Mohamed Hadji, Brahim Meziani et Nora Touahri. La deuxième est composée de Ahmed Djeddaï, Berkaïne Nourredine, Bouaïchi Ykhlef, Nadi Ihaddaden et Kamel Semmache. C'est la liste de Hakim Belahcel qui a eu le dernier mot après l'opération de dépouillement, avec 182 voix contre 143 pour la liste de Djeddaï. Elle a été soutenue par plusieurs parlementaires et élus locaux dont le P/APW de Tizi-Ouzou. Hakim Belahcel a basé sa campagne sur un programme intitulé «Consensus, rassemblement et engagement». Il a affirmé que le congrès permettra au parti «de retrouver la légitimité, restaurer l'autorité, rétablir la confiance et ramener la sérénité en son sein et entre les militants». Le nouvel homme fort du FFS ambitionne aussi de redonner au parti «la place qui lui revient sur l'échiquier politique national, notamment en cette conjoncture d'éveil collectif et de mobilisation pacifique extraordinaire de notre peuple, déterminé à reconquérir sa souveraineté». Il a expliqué que sa liste est portée par une démarche collective qui veut inscrire son action dans la collégialité, la concertation et le consensus, ajoutant qu'elle se veut le prolongement de toutes les initiatives de conciliation et de compromis. «Notre liste s'engage à œuvrer pour le rassemblement exclusif. Elle dépasse tous les clivages que la crise a engendrés. Elle rejette toute stigmatisation, tout désir de vengeance ou de marginalisation. Notre démarche se veut claire et responsable. Nous sommes convaincus qu'une fois l'apaisement retrouvé, toutes les divergences organiques et politiques peuvent se régler par le retour du débat serein, du sens des responsabilités et de la volonté de mettre l'intérêt de notre parti et de notre pays au-dessus de toute autre considération», a affirmé Belahcel. La mission de la nouvelle instance présidentielle du FFS, dont le mandat est transitoire, est d'organiser le 6e congrès ordinaire du parti dans un délai maximum d'une année. Belahcel s'est engagé à privilégier la concertation, le libre débat, le compromis et la solidarité. Il compte même relancer le projet de reconstruction du consensus national. La commission de préparation du congrès, à la veille de la tenue du rendez-vous, a affirmé que le seul vainqueur sera le FFS «qui en sortira certainement grandi, en espérant que les engagements pris par les candidats seront tenus, à savoir l'application stricte des statuts et du règlement intérieur, le respect des résolutions du 5e congrès national et surtout l'engagement d'aller vers un 6e congrès ordinaire rassembleur, dans la sérénité et sans exclusion». K. A.