Abdelmadjid Attar entend booster le secteur dont il a hérité. En effet, au moment où les rapports font état de la persistance des difficultés de production des hydrocarbures notamment, que rencontre le secteur, le ministre de l'Energie s'attèle à mettre en œuvre une «nouvelle stratégie énergétique» qui devrait se décliner sous forme d'une «feuille de route à court, moyen et long termes». Les actions, les engagements et les délais de mise en œuvre de la nouvelle stratégie énergétique sont en cours de préparation, a indiqué vendredi le ministère de l'Energie dans un communiqué après la réunion, jeudi, convoquée par Abdelmadjid Attar et à laquelle ont été associés les patrons de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) et le P-dg de Sonatrach. Depuis plusieurs années, le secteur de l'Energie évolue sous une constante pression, notamment en raison de la progression de la demande domestique, d'une part, et des troubles qui happent le marché international, plus singulièrement celui des hydrocarbures, premier pourvoyeur de finances pour le pays, d'autre part. Ainsi, le ministre de l'Energie, en guise de priorités majeures, a mis l'accent sur l'approvisionnement du marché national en produits énergétiques (tous types confondus), le renforcement des capacités de production et la préservation des parts de marché à l'exportation. Dans l'immédiat, il s'agira d'assurer la satisfaction des «milliers de demandes des agriculteurs et des industriels pour le raccordement en énergie électrique et gaz naturel, afin de contribuer à la création de milliers d'emplois et de valeur ajoutée susceptibles de créer de la richesse et de contribuer ainsi massivement au développement social et économique du pays». En spécialiste averti des questions se rapportant à l'énergie, comme il l'a d'ailleurs fait savoir lors de maintes sorties médiatiques avant son intronisation à la tête du ministère, M. Attar a recommandé, souligne le communiqué, d'accélérer le développement des réserves prouvées et des gisements découverts non encore développés, en privilégiant le recours au partenariat gagnant-gagnant. C'est à ce titre qu'il a requis que l'on se hâte dans l'élaboration des textes d'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures «afin de rassurer les partenaires et les potentiels investisseurs et de lancer les campagnes de promotion du domaine minier dont le potentiel est prometteur». On rappellera qu'il y a quelques semaines, le prédécesseur de Abdelmadjid Attar à la tête du ministère de l'Energie, Mohamed Arkab, avait affirmé que les textes d'application devant compléter la nouvelle loi sur les hydrocarbures étaient prêts à être soumis au débat en Conseil des ministres et devant les deux chambres du Parlement. Des textes qui serviront de «base juridique complète permettant d'accueillir les investisseurs étrangers dans le domaine des hydrocarbures, selon des normes internationalement reconnues» expliquait l'ex-ministre de l'Energie qui rappelait alors, tout comme M. Attar, combien le domaine minier national réservé aux hydrocarbures est en attente d'une exploitation autrement plus en adéquation avec les potentialités qu'il recèle. Azedine Maktour