Si certains déséquilibres sont constatés parfois au sein des services de l'hôpital, ceci relève de la charge imprévisible imposée au personnel soignant, mis à rude épreuve, dans un épuisement total et privés de visite de leur famille depuis 3 mois. Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrant un mort-né déposé dans un frigidaire du service gynécologie de l'hôpital Parnet ne sont qu'une pure invention. Abdelhalim Benyellès – Alger (Le Soir) - C'est ainsi que s'est exprimé le directeur de l'hôpital Nafissa-Hamoud (ex-Parnet), hier sur les ondes de la Chaîne 3. Zoubir Rekik a rassuré que tous les moyens sont mis à la disposition des malades du Covid-19, citant le renforcement du service réanimation de 16 lits ainsi que 100 autres lits mis en place à l'effet de traiter toutes les personnes atteintes du Covid-19. Ceci, rappelle-t-il, répond à la décision prise par le ministre de la Santé de mobiliser plus de 50% des lits au niveau de chacune des structures, au cours d'une récente rencontre du ministre de la Santé avec l'ensemble des responsables des hôpitaux du pays. Et de faire savoir que si ces moyens sont parfois jugés suffisants, c'est qu'«on ne peut présager du nombre de malades que son hôpital aura à recevoir éventuellement». Dans le cadre de l'efficacité de la prise en charge des malades atteint du coronavirus au niveau de l'hôpital Parnet, son directeur fait savoir «qu'en plus des personnes traitées au sein de la structure hospitalière, celle-ci assure le suivi médical de 240 malades en ambulatoire, lesquels bénéficient d'un contrôle à distance et de l'ensemble du protocole thérapeutique que nécessite leur état, à savoir le traitement à l'hydroxychloroquine. Les professionnels en charge du Covid-19 bénéficient-ils de tous les moyens de protection ? Le directeur général, Zoubir Rakik, est affirmatif. «Le personnel concerné par les soins des personnes contaminées ne manque pas de moyens, citant les combinaisons, les surblouses, les masques de protection, les chaussures de protection, le gel hydroalcolique, ainsi que le réactif», rassure-t-il. Cependant, le budget de fonctionnement de la structure hospitalière, qui «est aligné sur le nombre de lits, s'est, selon lui, avéré insuffisant eu égard à la pression due au nombre de malades du Covid-19». Il rassure que «la wilaya d'Alger a mis dernièrement tous les moyens financiers à la disposition de l'hôpital Parnet». Parmi ces moyens, il citera l'augmentation des tests de dépistage qui viennent renforcer les diagnostics au scanner. L'installation récente d'«automates à travers toutes les structures a permis de diagnostiquer beaucoup plus de patients». Ajoutant que l'apport du privé dans la prise en charge des malades atteints de Covid-19 rentre dans le cadre de la contribution de toutes les énergies du pays. Enfin, s'agissant des images diffusées sur les réseaux sociaux, il y a deux jours, montrant un mort-né dans un frigidaire, le directeur de l'hôpital Nafissa-Hamoud (ex-Parnet) est affirmatif. Se référant au cas de l'hôpital de Sidi Aïssa, qui est, selon lui, un «coup monté», le même cas s'est produit dans un service qui est réputé des plus importants de la capitale. A ce sujet, il fait savoir qu'une enquête est engagée afin de déterminer les auteurs de ce «coup monté de toutes pièces». Avant de conclure que «ce n'est pas avec une vidéo qu'on pourra démotiver le personnel de l'hôpital». A. B.