Le mois de Ramadan est synonyme de pi�t� et de tol�rance, mais aussi de consommation et de d�penses. C�est le mois o� toutes les �conomies, amass�es au cours de longs mois de labeur, sont �puis�es. Il arrive m�me que certaines femmes mettent en gage leurs bijoux en or afin de faire face aux d�penses de ce mois �co�teux�. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Mercredi, 11 ao�t, 1er jour de Ramadan. En cette premi�re matin�e du mois de je�ne, la rue Harriched, ex-Mogador, derri�re le si�ge de l�APC d�Alger-Centre, semble �morte�. Ce d�cor �tranger pour cette ruelle qui d�habitude est noire de monde. L�agence de BDL du quartier, sp�cialis�e dans le pr�t sur gage, est, elle aussi, plong�e dans un calme inhabituel. Pourtant, d�habitude, elle ��touffe� de clients. Devant les guichets, quelques femmes, r�c�piss� � la main, attendent leur tour. Elles viennent r�cup�rer leur �or� hypoth�qu�. Pas de traces de clientes pour b�n�ficier d�un pr�t sur gage contre leurs bijoux. Selon les jeunes �revendeurs� de bijoux de casse rencontr�s � proximit� de la banque, ces femmes ont ��chang� leur or, il y a d�j� quelques jours. �Les conditions de gage de bijoux en or ont chang�. La banque exige des int�ress�s des bijoux poin�onn�s. M�me si le prix du gage du gramme d�or est pass� de 500 � 1 000 DA, le nombre de clients a vraiment baiss�, expliquent-ils. M�me ambiance � Oued-Kniss. Hormis les �revendeurs� de l�or cass�, align�s tout au long du mur et du grand portail de la banque, les clients ne s�y attardent pas. �L�op�ration de gage des bijoux est suspendue pour aujourd�hui. Il n�y a plus de liquidit�s�, lan�ait le vigile, post� � l�entr�e de cette agence, � l�adresse des quelques clientes r�sign�es et d�courag�es. �La plupart des femmes ont hypoth�qu� leurs bijoux plusieurs jours avant le Ramadan. Elles pr�f�rent se pr�parer d�avance pour ce mois et faire leurs achats en toute tranquillit�, affirme l�un des vigiles. Toutefois, quelques �retardataires� sont � signaler. Elles n�ont pas pu le faire, soit par manque de temps, soit parce qu�elles avaient encore besoin de leurs bijoux pour les exhiber durant les derni�res f�tes de mariage.