Les autorités américaines, dont le FBI, le Congrès et le régulateur financier de New York, ont ouvert des enquêtes sur Twitter, demandant des détails sur le piratage massif qui a ciblé des personnalités de premier plan mercredi sur le réseau social. Le FBI a annoncé jeudi qu'il avait ouvert une enquête sur le piratage de comptes Twitter, y compris ceux de l'ancien Président, Barack Obama, du candidat démocrate présumé, Joe Biden, du P-dg d'Amazon, Jeff Bezos, du P-dg de Tesla Elon Musk et du rappeur Kanye West. Les pirates ont repris ces comptes en quelques minutes mercredi et ont publié des messages demandant aux abonnés d'envoyer de la monnaie Bitcoin à une adresse spécifique. «A l'heure actuelle, les comptes semblent avoir été compromis afin de perpétuer la fraude par crypto-monnaie», a déclaré la division du FBI de San Francisco dans un communiqué. «Nous conseillons au public de ne pas être victime de cette arnaque en envoyant de la crypto-monnaie ou de l'argent en relation avec cet incident», ajoute le texte. L'attaque, qui semble être la plus importante et la plus coordonnée de l'histoire de Twitter, soulève des questions sur la vulnérabilité d'une plateforme qui sert de principal canal de communication pour les entreprises, les médias et les politiciens - y compris le Président Trump, qui utilise fréquemment Twitter pour annoncer sa politique publique. «Ce type de piratage par des escrocs pour un gain financier peut également être un outil d'acteurs étrangers et d'autres pour diffuser la désinformation et - comme nous l'avons vu - perturber nos élections», a déclaré le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, dans un communiqué, annonçant qu'il avait ordonné une enquête par le Département des services financiers de l'Etat. La porte-parole de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany, a déclaré jeudi à la presse que le compte Twitter du Président Trump n'avait pas été affecté par le piratage et a affirmé qu'il continuerait à tweeter. Twitter a indiqué avoir été victime d'une «attaque d'ingénierie sociale coordonnée» qui visait des employés ayant accès à des systèmes internes sensibles. Jeudi, le réseau social a ajouté qu'il n'avait «aucune preuve que les pirates ont accédé aux mots de passe» et que les utilisateurs n'ont pas à changer leurs mots de passe.