Alors qu'un ancien employé de Space X a publié une théorie selon laquelle Elon Musk aurait créé le Bitcoin, l'ingénieur et homme d'affaires de génie nie toute implication dans cette affaire. L'ingénieur et homme d'affaires Elon Musk a démenti la théorie selon laquelle il aurait créé le Bitcoin, la crypto-monnaie la plus célèbre au monde. "Ce n'est pas vrai. Quelques années après l'apparition des Bitcoins, un ami m'en a envoyé quelques-uns, mais je ne sais même pas où ils sont maintenant", a écrit Elon Musk sur son compte Twitter. Auparavant, l'ancien employé de Space X Sahil Gupta a publié sur le portail Cryptocoin News sa théorie selon laquelle le fondateur du Bitcoin serait nul autre qu'Elon Musk, et a avancé plusieurs preuves pour l'appuyer. Selon lui, le Bitcoin a été inventé par une personne maîtrisant le langage de programmation C++, alors que M. Musk a plusieurs fois fait preuve de "connaissances profondes en cryptographie et économie". Le bitcoin est apparu en 2008 comme une alternative au système bancaire traditionnel, qui était alors en pleine crise, alors que Musk est connu pour son "aspiration à vouloir résoudre les problèmes globaux". En outre, Elon Musk serait associé à la personnalité mystérieuse de Satoshi Nakamoto, fondateur de la plus célèbre crypto-monnaie, quoiqu'il ait plusieurs fois démenti cette information, notamment dans un tweet publié en 2014. Pourtant, les détracteurs de la théorie exposée par Gupta estiment que toute la vie d'Elon Musk étant examinée au "microscope", jamais il n'aurait été capable de cacher un tel secret.
Le bitcoin à de nouveaux sommets L'ascension vertigineuse du bitcoin ne montre aucun signe de relâchement lundi, la cryptomonnaie atteignant de nouveaux sommets tout près de la barre symbolique des 10.000 dollars (8.373 euros) après s'être appréciée de près de 20% sur les trois derniers jours. La monnaie virtuelle a vu sa valeur multipliée par dix depuis le début de l'année et plus que doubler depuis le début octobre, portée par la perspective d'un cadre réglementé et par le lancement de multiples fonds spéculatifs qui lui sont dédiés. Elle a gagné lundi jusqu'à 4,5% à 9.721 dollars sur la plate-forme luxembourgeoise Bitstamp, avant de revenir vers 9.600 dollars à la mi-journée. Selon des données d'Alistair Milne, gérant du fonds Altana Digital Currency Fund basé à Monaco, la plate-forme d'échange de devises numériques en ligne Coinbase a enregistré 300.000 nouveaux utilisateurs entre mercredi et dimanche, pendant le week-end de Thanksgiving aux Etats-Unis. Le nombre total d'utilisateurs de Coinbase atteint ainsi 13,3 millions dans le monde entier. "Les données de Coinbase montrent que l'adoption (du bitcoin) ne fléchit pas", a dit Alistair Milne à Reuters. "Atteindre les 10.000 dollars semble maintenant inéluctable." Le cours du bitcoin a été soutenu ces derniers mois par la décision de CME Group , le plus important marché à terme du monde, de lancer prochainement des contrats de "futures" sur la monnaie virtuelle, ce qui pourrait inciter des investisseurs institutionnels, jusque-là méfiants, à s'intéresser à cet actif.
De multiples avertissements Le dernier mouvement en date porte la "capitalisation" du bitcoin - son prix multiplié par le nombre d'unités émises en ligne - à plus de 163 milliards de dollars, selon le site spécialisé Coinmarketcap, dépassant la capitalisation boursière du géant des cartes de crédit MasterCard. La valeur cumulée de toutes les cryptomonnaies a quant à elle passé le cap des 300 milliards de dollars, soit plus que la capitalisation boursière de Wal-Mart, le numéro un mondial de la distribution. L'ascension météorique des cryptomonnaies a conduit à de multiples avertissements de banquiers centraux, de dirigeants bancaires et d'investisseurs institutionnels sur les risques d'une bulle. "Les régulateurs savent que les cryptomonnaies et le blockchain peuvent rapporter gros mais ils ont aussi à l'esprit les conséquences catastrophiques que cela peut avoir si la bonne gouvernance, la stabilité et le contrôle ne sont pas préservés", souligne David Futter, spécialiste des fintechs au cabinet d'avocats Ashurst à Londres. "Si la carotte de l'autorégulation s'avère insuffisante, les régulateurs n'hésiteront pas à sortir le bâton." Le principal concurrent du bitcoin, l'ether - aussi appelé Ethereum, du nom du projet qui le porte - a connu lui aussi une envolée stratosphérique cette année, s'appréciant de plus de 6.000%. Cette monnaie virtuelle lancée fin 2015 a atteint lundi un plus haut à un peu moins de 500 dollars, pour une capitalisation de près de 50 milliards de dollars.