A dix minutes de la fin de la partie, le stade Oukil- Ramdane, archicomble, retient son souffle. Le match JSK - WA Boufarik domine l�actualit� sportive nationale. L�enjeu : l�accession � la nationale deux. A moins de trois heures du d�but de la partie, Tizi-Ville est d�serte. Tous les magasins ont baiss� les rideaux. Nous sommes le 18 juin 1969. Un match nul suffira au club de la ville des Oranges pour acc�der � la nationale deux. Pour sa part, la JSK doit imp�rativement remporter la partie pour assurer sa place parmi les �meilleurs�. Le temps presse. Le regrett� Ali Benfedha, joueurentra�neur au sein de la JSK, fait son entr�e sur le terrain. Il botte un coup franc au niveau de la surface de r�paration. Driss El Kolli r�ceptionne la balle. Il �limine deux joueurs et place Arezki Koufi dans une position id�ale pour marquer le but de la victoire. Au coup de sifflet final, le terrain est envahi par les fans kabyles. La JSK acc�de en nationale deux et entame depuis son ascension. Une ann�e apr�s, soit en 1969-1970, le club kabyle d�croche le ticket de la une. Depuis, il est la seule �quipe d�Alg�rie qui n�a jamais connu de rel�gation depuis son accession parmi l��lite. Avec les Berkani, Amar Haouchine, Djezzar, Rafa�, Arezki Kofi et autres Sma�l Karamani, Ouahabi, A�t Ameur et Terzi, pour ne citer que ceux-l�, il a fortement particip� � l��dification de la grande JSK. Lui, c�est Driss El Kolli, le talentueux num�ro dix de la glorieuse �quipe de la JSK des ann�es 1960 et 1970. En effet, si aujourd�hui la JSK est arriv�e � ce stade de la comp�tition et de la renomm�e internationale, le m�rite revient � tous ses joueurs, dirigeants et supporteurs qui ont �grandement port� les couleurs du club kabyle�. �C��tait l�ann�e du sacrifice. La JSK jouait � la fois contre les �quipes et l�arbitrage. Elle �tait l��quipe � abattre. Mais gr�ce � la volont� et la d�termination de ses enfants �joueurs-dirigeants et supporteurs�, la JSK a r�ussi � relever le d�fi�, dira Driss El Kolli. Notre interlocuteur se rappelle de cette �poque. Il �voque les dirigeants. A l�instar de feu Mansour Abtouche et Slimani Amar ou encore Iratni Djilali, Hamoud Hamidi, Omar Belhocine et Tahar Si-Ammour, qui �ont donn� le meilleur d�eux-m�mes pour faire de la JSK ce qu�elle est aujourd�hui. En somme, on ne se doutait certainement pas que le club phare du Djurdjura allait dominer un jour le football alg�rien, voire m�me africain�. La fiert� d�avoir contribu� � ce grand succ�s constitue aujourd�hui plus que jamais �la grande satisfaction des anciens joueurs de la JSK�. Driss El Kolli, qui faut-il le noter, est le seul joueur de ce club � ne pas avoir jou� avec une autre �quipe apr�s l�avoir quitt�, n�a pas omis d�avoir une pens�e �� tous les joueurs et dirigeants de la JSK, qui ne sont plus de ce monde �. �Je pense � mes deux amis Amrous Hocine et Hocine Lahrari. Ce dernier, outre le fait d��tre mon co�quipier, �tait �galement mon garde du corps. En ce moment, mes pens�es vont �galement aux regrett�s Tayeb Hannachi, Sa�d Amirouche, Mansour Abtouche, Hassan Hamout�ne et tant d�autres. Il y a aussi Abderrahmane Graine � qui je rends un grand hommage.� En ce 15 ao�t 2010, jour de la confrontation entre la JSK et El Ahly, Driss El Kolli se dit � la fois �fier et heureux d�avoir port� haut et fort le flambeau de la JSK. C�est le club qui a fait honneur � sa r�gion et � notre pays. Nous devons le soutenir et faire de lui l�un des meilleurs du continent et pourquoi pas au monde. La JSK est et restera la source de joie de toute la Kabylie et de notre Alg�rie�.