En cavale depuis l'assassinat d'un paisible père de famille, le premier jour de l'Aïd el-Adha, le meurtrier, âgé de 29 ans, a été arrêté mardi, soit quatre jours après son forfait, par les policiers dans une baraque située dans la localité populeuse de Sidi Salem, à la périphérie Est de la ville de Annaba. Après son acte, l'auteur du crime s'est enfui croyant échapper à la justice. Le crime avait pour cadre la cité de Djebbanet-Lihoud, un quartier populaire où tous les habitants, ou presque, se connaissent. Les gens étaient affairés au rituel du sacrifice du mouton quand une bagarre a éclaté entre deux jeunes du site sans raison apparente. Les services concernés auront pour rôle d'élucider cela, après investigations. Devant tant de violences entre les deux jeunes, l'homme, âgé de 57 ans, paisible, non violent, aimant le sport en général et le football en particulier, s'est interposé pour séparer les deux protagonistes. Il est difficilement arrivé à les calmer mais pour un court laps de temps seulement, puisque l'un d'eux est revenu sur les lieux, muni d'un fusil à harpon. Sans donner le temps à la malheureuse victime de réagir, il a visé le cou et a tiré. La fléchette de son arme est allée se loger dans sa gorge, la transperçant. Les citoyens ont accouru pour apporter leur aide, mais ils n'ont rien pu faire sauf constater le décès de l'homme qui a rendu l'âme sur place. Devant la recrudescence des crimes à l'aide d'armes blanches, la population de l'Antique Hippone interpelle les services concernés pour prendre les choses en main pour arrêter cette hécatombe. En effet, durant les deux jours de l'Aïd, trois hommes ont été assassinés dont le vieux de Djebbanet-Lihoud, un deuxième tué par son frère à El-Bouni et un troisième, douanier de son état, qui s'est éteint après son évacuation aux urgences de l'hôpital Ibn-Rochd suite à une agression au gourdin par un de ses voisins également. A. Bouacha
