La Fédération algérienne de football a bouclé, hier, ses nombreux ateliers ouverts depuis le 23 août, celui d'hier constituait pourtant le «plat de résistance» des clubs des deux ligues dites professionnelles. Trois jours durant, les réunions se sont multipliées et les débats parfois chauds au niveau du CTN/FAF de Sidi-Moussa. Et pour cause ! Les points inscrits à l'ordre du jour de ce «séminaire» traitant de l'avenir immédiat du football national ont focalisé l'attention des acteurs de la balle ronde. Les dispositions réglementaires, l'organisation des AG, la préparation de l'exercice 2020-2021, l'assainissement de la situation financière des clubs, ainsi que les formules des différents championnats et la relance des challenges de jeunes ont accaparé l'attention des «congressistes» et autres hôtes de la fédération. Experts en droit et finances, techniciens et administratifs ont tenu à s'exprimer et à donner leur point de vue sur nombre de questions vitales pour la bonne marche du sport-roi. Le bouquet de ces réunions était réservé pour les responsables des deux ligues gérées par la LFP d'Abdelkrim Medaouar. A l'écoute du président de la FAF, instance qui avait proposé trois formules pour l'organisation de la saison footballistique 2020-2021, les 20 clubs de la L1 et les 36 clubs de la L2 ont préféré jouer «serrés». A savoir opter pour un Championnat à déroulement classique, avec 38 journées (aller et retour) en Ligue 1 et 34 étapes pour chaque groupe de la seconde ligue. Si pour cette dernière, la formule à 34 journées paraît réalisable, il n'en est pas de même pour la Ligue 1 dont le calendrier dépend des engagements des sélections et de certains clubs en compétitions internationales. Sans grande visibilité concernant le calendrier annuel 2020-2021 de la CAF et éventuellement de l'Unaf et de l'Uafa, la LFP doit se tenir prête à livrer 38 journées sur une période moins longue que d'habitude. A titre d'exemple, la saison 2018-2019, durant laquelle il y avait uniquement les matchs de l'EN A pour la CAN-2019, ceux de l'EN U23 pour les JO, ainsi que les clubs engagés en Coupes africaines et arabes (CSC, JSS, NAHD, CRB), avait commencé le 14 août et s'était achevée le 26 mai. Soit un peu plus de 9 mois. Un tel scénario n'est pas possible. La saison 2020-2021 aura 8 journées de plus, et autant de dates pour les caser, et aura un calendrier international encore plus serré (qualifications de la CAN-2022, Mondial-2022 et compétitions interclubs). Hier, la FAF, qui attendait toujours le «feu vert» des pouvoirs publics pour la reprise des entraînements, a précisé que les clubs bénéficieront d'une période de préparation de 8 semaines. C'est la recommandation des entraîneurs et des experts de la DTN, mais aussi des médecins du sport. C'es-à-dire que si par bonheur le MJS venait à lever l'embargo, en ouvrant les salles et stades aux athlètes dès la première semaine de septembre, le Championnat 2020-2021 débuterait naturellement durant la première semaine du mois de novembre. Avec un calendrier «ramassé» et neuf mois pour écouler les seuls matchs de la Ligue 1 (sans compter la Coupe d'Algérie), le terme du prochain exercice aura lieu en août 2021. Soit une période où il ne fait pas bon de jouer au ballon dans le Grand-Sud, de même que dans certaines villes algériennes réputées pour la rigueur de leur été (Chlef et Tizi-Ouzou pour ne citer que ces deux-là). Les clubs avaient pourtant la latitude d'opter pour l'une des deux autres formules proposées par la FAF. En l'occurrence, un Championnat avec 19 journées (aller simple), sinon un challenge à deux groupes de 10 équipes avec une finale entre les deux premiers de chaque poule. Autrement dit, deux propositions plus réalisables. Les autres propositions Reprise des entraînements le 15 septembre (le Championnat débutera, par conséquent, le 15 novembre), la JS Kabylie en Coupe de la CAF et annulation de la Coupe d'Algérie 2019-2020 sont les autres propositions émises, hier, par les «congressistes» du football professionnel lors de leur réunion avec les patrons de la FAF et de la LFP. Si la première initiative passera comme une lettre à la poste, le Championnat, l'annulation de la Coupe d'Algérie et la désignation de la JS Kabylie comme deuxième représentant de l'Algérie en Coupe de la CAF vont certainement ranimer la polémique. M. B.