C'est la dernière ligne droite ! Plus que quelques jours avant le top départ des examens finaux. Il faut dire que les épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM), prévues pour le 7 septembre prochain, suivies de celles du baccalauréat qui seront entamées un peu plus tard, à savoir le 13 du même mois, se dérouleront dans un climat peu serein. La communauté éducative ainsi que les parents d'élèves ne cessent d'exprimer leur appréhension quant aux conditions dans lesquelles examineront les élèves, au regard de la pandémie de Covid-19 qui menace toujours. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - En dépit des assurances du ministère de l'Education nationale et de l'élaboration d'un protocole sanitaire qui garantit la sécurité de tous les intervenants aux examens de fin d'année, des inquiétudes demeurent perceptibles chez les uns et les autres, par rapport au contexte dans lequel se dérouleront ces deux examens cruciaux. Ces appréhensions s'illustrent chez les syndicalistes et les parents d'élèves, par la crainte liée à la longue période de gel de toute activité scolaire, situation induite par l'apparition des premiers cas infectés au Covid-19 au mois de mars dernier. D'aucuns évoquent l'arrêt des cours durant une longue période de six mois comme un vide pédagogique, estimant que cet état de fait a démotivé de nombreux élèves. Cette peur a été d'autant plus importante chez les parents de ces élèves qui, eux-mêmes, ont admis avoir perçu ce relâchement chez leurs enfants. Certains expliqueront que les révisions n'étant pas encadrées, il est assez difficile pour l'élève de s'organiser correctement dans ce cas. L'association des parents d'élève a justifié, pour sa part, ses angoisses, en relevant que la plupart des établissements scolaires ne disposent pas des moyens nécessaires pour s'assurer que les mesures d'hygiène seront respectées, notamment lorsque l'on sait que certaines structures scolaires ne sont même pas dotées de lavabos ou de points d'eau fonctionnels. À toutes ces préoccupations, s'ajoute l'autre appréhension inhérente à la rentrée scolaire qui approche. Les enseignants craignent, dans ce sens, de ne pas pouvoir supporter la pression qui sera induite par cette situation exceptionnelle, jamais vécue auparavant. De son côté, le département de l'éducation a pris certaines mesures exceptionnelles pour remédier notamment à ce «vide pédagogique». Pour ce faire, le ministère de l'Education a décidé de faire bénéficier des candidats au bac et BEM de séances de révision et de préparation aux examens, à l'échelle nationale. Séances qui ont débuté le 25 août dernier. D'ailleurs, à ce propos, le premier responsable du secteur, Mohamed Ouadjaout, a indiqué dernièrement que «les premières statistiques révèlent l'ouverture de 2 400 établissements et l'accueil de quelque 200 000 candidats aux examens du baccalauréat, pour lesquels 43 000 enseignants ont été mobilisés». Concernant les épreuves du BEM, le ministre a indiqué que «5 600 collèges ont été aménagés pour recevoir 56 000 candidats encadrés par 43 000 enseignants». M. Z.