Le gouvernement ne veut visiblement pas prendre trop de risques concernant la rentrée des classes en vue de la prochaine année scolaire. En effet, la prochaine rentrée scolaire n'aurait pas lieu le 4 octobre prochain, comme initialement fixée par le ministère de l'Education nationale, le 15 juin dernier. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que le Premier ministre a laissé entendre, hier lundi, à Blida. S'exprimant en marge de la cérémonie du coup d'envoi des épreuves de l'examen du BEM (brevet de l'enseignement moyen), Abdelaziz Djerad a affirmé que la date de la prochaine reprise des cours, en vue de la prochaine année scolaire, est loin d'être définitive, conditionnée qu'elle est par l'évolution de la situation sanitaire du pays du fait de la pandémie du coronavirus. Même si les bilans quotidiens de ces derniers jours, concernant les nouveaux cas de contamination, sont en nette baisse, passant du seuil des 700 cas frôlés à un moment à moins de 300 cas ces derniers jours, la prudence est de mise au sein du gouvernement au sujet de la rentrée des classes. «Nous ne devons pas nous aventurer avec la santé de nos enfants et la prochaine rentrée sera très organisée. Nous avons déjà commencé par l'examen du brevet de l'enseignement moyen dont l'organisation a été parfaite en matière de protocole sanitaire, lequel a été bien accueilli par l'ensemble des travailleurs du secteur ainsi que par les parents d'élèves», a dit, en effet, le Premier ministre. Ce qui explique toutes les précautions prises par les pouvoirs publics de crainte, certainement, d'une recrudescence des cas de contamination, comme celle enregistrée quelque temps seulement après la célébration de la fête de l'Aïd el-Fitr. Une reprise que bien de partenaires sociaux appréhendent du fait des contraintes que suggère le protocole sanitaire, en sus du nombre de lacunes qui l'émaillent à cause de la crise sanitaire qui perdure depuis la mi-mars écoulée. Des handicaps dont celui lié au transport suspendu entre les wilayas depuis des semaines. Il y a également les normes de sécurité et l'impossibilité pour certains de porter le masque de protection pendant 8 heures de travail, ou encore l'absence d'opérations de désinfection dans plusieurs établissements et surtout l'absence d'un budget spécial pour l'achat du matériel de désinfection cité dans le protocole sanitaire, comme relevé par le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (Cela). Aussi, on estime parmi les syndicats du secteur que les gestes barrières contre le coronavirus ne peuvent être respectés pour plusieurs raisons dont, essentiellement, le problème de la surcharge des classes. M. K.