Le ministre de l'Intérieur du Gouvernement d'union nationale libyen (GNA), Fethi Bashagha, a salué, dimanche, les efforts déployés par les Nations-Unies pour rapprocher les parties libyennes, appelant à l'accélération de la reprise du dialogue interlibyen facilité par l'ONU, car, «la situation ne tolère pas davantage de tergiversations». Dans une série de tweets, le ministre a déclaré : «Nous apprécions les efforts de la mission d'appui des Nations-Unies en Libye (Manul) pour rassembler les parties libyennes et surmonter les difficultés, et nous apprécions le rôle distingué de la cheffe par intérim de la mission onusienne, Stephanie Williams, qui a apporté des contributions au processus politique devant mener à une solution durable à la crise en Libye». Le ministre libyen a demandé, en outre, à la mission onusienne d'«accélérer la reprise du dialogue (interlibyen) et de fixer une date», car, dit-il, «la situation est intenable et ne tolère pas davantage de tergiversations et de manœuvres». Pour lui, «un dialogue politique constructif est le seul moyen pour mettre fin à la crise et sauver l'Etat libyen de la division politique et institutionnelle qui a donné lieu à des difficultés économiques aiguës, nécessitant un traitement urgent sans trop hésiter». «Le peuple libyen en a ras-le-bol de la corruption et de l'anarchie», a-t-il dit. La Manul, s'est félicitée, jeudi, des progrès obtenus des consultations entre les principales parties prenantes libyennes qui ont eu lieu du 7 au 9 septembre à Montreux en Suisse. Par la voix de sa cheffe par interim, Stéphanie Williams, la mission a salué en particulier «la bonne volonté et le dévouement manifestés par les participants libyens». Par la même occasion, la Manul a affirmé avoir décidé de «lancer les arrangements nécessaires» pour reprendre prochainement le dialogue politique interlibyen sous les auspices de l'ONU. Plus tôt jeudi, 10 septembre, l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli s'est félicité des résultats de la réunion de Montreux, qualifiant de «constructives» ces discussions organisées en présence notamment de la Mission d'appui des Nations-Unies en Libye (Manul). L'ambassade américaine s'est dit confiante quant à l'avenir de la Libye et la capacité des différentes parties libyennes à «tenir un dialogue pacifique en respectant la souveraineté de la Libye pour parvenir à un cessez-le-feu durable, au retrait des forces militaires étrangères et des mercenaires et à la reprise des activités dans le secteur de l'énergie en toute transparence». Pour rappel, les participants à la réunion de Montreux ont convenu de considérer la «phase préparatoire à une solution globale» annoncée à l'issue des travaux, comme un délai pour préparer les conditions appropriées pour la tenue des élections législatives et présidentielles dans un délai ne dépassant pas 18 mois, et sur la base d'une disposition constitutionnelle à convenir. Les consultations de Montreux, ont été organisées à la suite des deux déclarations distinctes de cessez-le-feu faites le 21 août par Fayez el-Sarraj, président du Conseil présidentiel du GNA, reconnu par l'ONU et Agila Saleh, président de la Chambre des représentants, établi à Tobrouk à l'est.