Le parti du député indépendant de la wilaya de Blida Mohamed Lamine Osmani, Sawt Echaâb (la Voix du peuple PVP), a tenu hier samedi, au centre culturel Ben-Badis de Constantine, son premier regroupement régional des cadres de l'Est dans un souci d'inciter ses partisans à un déploiement plus concret sur le terrain, dans cette phase d'installation des instances de ce nouveau parti, dont le président se vante d'être la première formation politique agréée après le Hirak. Face à une assistance acquise à sa cause et issue notamment des wilayas de Annaba, El-Tarf, Tébessa, Souk Ahras, M'sila, Batna, Khenchela, Mila, Oum-el-Bouaghi, Sétif, Skikda, El-Oued, Ouargla et Constantine, M. Osmani a indiqué que « le parti compte sur la jeunesse pour fonder une véritable base politique ». Il ajoutera que « nous entendons concrétiser la véritable volonté populaire à travers les cellules d'écoute créées par le parti sur des espaces numériques et les contacts directs avec les citoyens au niveau des 48 wilayas du pays ». La Voix du peuple se veut « une force de proposition et un espace de débat, où se concrétise la démocratie », souligne son président qui réaffirme son engagement à ouvrir les portes de sa formation à tous les Algériens sans exclusion. Il poursuivra son discours en affirmant que « le Hirak populaire a largement libéré la classe politique », avant d'appeler cette dernière à concevoir le sens de la «moralisation» de la politique. Pour lui, le peuple est conscient quant au choix de ses représentants dans les différentes assemblées et qu'il faudrait se préparer aux différentes échéances électorales à venir. « Nous ne sommes pas comme les autres et nous ne faisons pas un fonds de commerce de notre travail partisan », a-t-il lancé, préconisant un travail de groupe en vue de constituer une véritable force de proposition, s'estimant « les partenaires de l'Etat ». Toujours dans son discours populiste, Lamine Osmani a indiqué que le prochain gouvernement « doit tirer sa légitimité d'un véritable Parlement élu dans des conditions transparentes », tout en tirant à boulets rouges sur les résidus de « la Issaba qui sont toujours au niveau des collectivités locales », selon lui. Quant à la position de sa formation vis-à-vis du prochain référendum sur la Constitution, le chef de PVP n'a pas voulu s'exprimer, insistant sur la concertation avec tous ses militants avant de se prononcer officiellement, bien que tous les indicateurs convergent vers un avis favorable du parti dont l'une de ses missions est « d'aider le président de la République ». Ilhem Tir