L'offre de soins au niveau de la capitale est loin d'être suffisante ni satisfaisante. Les centres hospitalo-universitaires qui y sont implantés sont depuis longtemps déjà dans l'incapacité de répondre à une pression de plus en plus forte. En 2005, il était question déjà d'y construire un hôpital qu'on promettait ultra-moderne. Un projet rapidement tombé à l'eau. Le Conseil des ministres relance l'idée en approuvant la réalisation d'un complexe hospitalo-universitaire à Alger. Objectif : stopper les transferts à l'étranger pour soins. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Mise en place pour une population beaucoup moins importante que celle qu'elle abrite actuellement, l'offre de soins au niveau de la capitale est loin de répondre aux attentes. Ni les professionnels de la santé, ni encore moins les usagers n'en sont satisfaits. Et pour cause : le plus grand CHU, à savoir le CHU Mustapha, avait été conçu pour une population ne dépassant pas les 500 000 à l'époque de sa construction. Après près de 150 ans d'existence, la structure avait vu le jour grâce à un don fait par un testament datant du 19 septembre 1840 par un riche colon portant le nom de Fortin d'Ivry qui avait fait don à la ville d'Alger d'une somme de douze cent mille francs pour la construction d'un hôpital civil. Au 1er juillet 1962, l'établissement hospitalier couvrait 15 hectares et abritait 2 300 lits. L'hôpital aura été un lieu de formation et de rencontres scientifiques. Son architecture était à l'image de ce qui se faisait à l'époque avec des services pavillonnaires qui, au fil des années, a montré ses limites. À l'unanimité, les différents intervenants au niveau du secteur de la santé réclament un hôpital moderne, assurant une circulation optimale des malades et des soignants avec des modules verticaux dont l'efficacité a été prouvée sous d'autres cieux. Leurs souhaits se réaliseront-ils enfin ? C'est, en tout cas, la promesse faite par les pouvoirs publics puisque en Conseil des ministres, il a été question de l'« approbation de la réalisation d'un complexe hospitalo-universitaire dans la capitale d'une superficie suffisante pour mettre fin définitivement au recours aux soins à l'étranger ». Le complexe en question devra avoir une capacité de 700 lits. Rien n'a filtré sur son emplacement. Le communiqué sanctionnant la réunion du Conseil des ministres indique, cependant, que le projet se fera en «étendant la consultation aux médecins spécialistes et en coordonnant avec l'Agence nationale de la sécurité sanitaire pour identifier le meilleur modèle garantissant les types de soins de santé les plus performants avec les équipements médicaux les plus modernes, le complexe hospitalier prévu devra égaler les pôles hospitalo-universitaires européens ». N. I.
