Il semble bien que la Sonatrach songe à «évacuer» l'actuel conseil d'administration de la SSPA de la gestion du MC Alger. Ceci pendant que le groupe d'Almas dit «ignorer» une éventuelle décision de la firme pétrolière concernant l'avenir des membres du conseil d'administration. Installé au début de cette année, en remplacement de Fouad Sakhri qui a «projeté» le club de la capitale au-devant de la scène par grâce de scandales, le nouveau CA du Mouloudia d'Alger, présidé par Abdennacer Almas, a vécu dans les conflits intérieurement et avec l'entourage de la formation mouloudéenne. La pression exercée sur l'équipe première, qui n'a pu obtenir le titre national qui était son objectif premier en 2019-2020 et sa double «peu glorieuse» élimination de la Coupe nationale et celle de l'UAFA avaient jeté le doute dans les esprits des membres du CA. Plusieurs dirigeants qui avaient intégré le conseil d'administration de la société sportive ont fini par lâcher prise avant d'être convaincus de reprendre du service. Entre autres, Anwar Bachta et Sid-Ali Aouf qui avaient menacé de quitter leurs fonctions à cause principalement des «promesses non-tenues», par la DG de la société pétrolière en matière de financement. Et pour cause, alors que les joueurs réclamaient leurs salaires le long de la période de confinement, au moment où la direction souhaitait leur révision et un plafonnement salarial, la cellule de recrutement, composée de Bouiche, Braham-Chaouch et Laâzizi, «patinait» dans sa quête de ramener les meilleurs renforts possibles à cause justement de cette absence de ressources financières. Une situation qui a fini par exaspérer quelques cadres de l'équipe qui ont préféré changer d'air, il est vrai, avec le consentement de la direction «instruite» sur leur niveau lors de l'exercice écoulé. Pour dire que les départs de Nekkache et autre Derrardja ne semblent pas avoir offusqué grand-monde. Le spectre «Omar Ghrib» ! Pour autant, la pression populaire ne faiblira pas à telle enseigne que l'arrivée de quelques éléments «recommandés» par les agents de tous bords a été invalidée par les supporters. La direction a beau tenter quelques coups d'éclats en annonçant, par exemple, la venue du Congolais Prince Ibara, le leurre n'aura pris à défaut que peu ou prou. Cela entraîne forcément le retour de «vieux démons». Quelques groupuscules acquis à d'anciens dirigeants bannis par la majorité du «peuple du Mouloudia» et de la Sonatrach vont bombarder les réseaux formels et informels de bobards, annonçant entre autres le retour officiel aux commandes de Ghrib. Des plateaux TV s'en chargeront mieux pour faire passer la pilule en invitant celui par qui nombre de scandales ont éclaboussé le Doyen. D'un autre côté, quelques vrais amoureux du club allaient à la quête des personnes qui ont la compétence pour mener le MCA à bon port. Ils sont, certes, peu nombreux mais ils existent. Deux parmi les personnes sollicitées, Achour Betrouni et Rafik Balamane, se sont exprimées. Le premier, qui avait eu à gérer les «affaires courantes» du club à trois reprises, a fait savoir qu'il n'était plus «volontaire», certainement «bien avisé» de ses précédentes expériences malheureuses. Quant au fils de l'ancien président du Mouloudia d'Alger, Ferhat Balamane, sa réponse est moins «alambiquée». «Je n'ai pas été sollicité mais ce serait un honneur pour moi de conduire un club historique comme le Mouloudia», dira Rafik Balamane interrogé par le site des supporters «Mouloudia Fans». Sera-t-il le digne successeur de son regretté père qui a été de tous les combats menés par le Doyen ? La Sonatrach, qui continue de «fouiner» les profils, aura-t-elle le courage et l'intelligence de lui confier cette mission, lui l'architecte dont le savoir est justement de mettre les fondements sinon de restaurer les bâtisses en ruines ? M. B.