Sans surprise aucune, le Front de libération nationale (FLN) soutient sans réserve le processus de révision de la Constitution. Son secrétaire général se projette déjà dans l'après-référendum en lançant un appel à la mobilisation générale de ses bases en vue des élections locales et législatives. Abou El Fadl Baadji veut en faire une démonstration de force pour répondre à ceux qui parient sur la disparition du vieux parti. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - C'est un soutien « franc » et sans « réserve » qu'apporte le Front de libération nationale à la mouture de la Constitution validée par le Parlement et soumise bientôt à référendum. En réunissant hier les présidents des Assemblées communales et de wilaya de son parti, Abou El Fadl Baadji a justifié ce soutien par le contenu qu'il juge conforme à ses attentes puisque, dit-il, la mouture « conforte les libertés, ne met pas en danger les constantes et met en place un régime républicain». Les élus locaux sont appelés à promouvoir le texte en se basant sur ces arguments pour mobiliser les électeurs en faveur non seulement d'une participation massive mais également en faveur du « oui ». Les enjeux des rendez-vous électoraux ne font pas pour autant oublier au numéro un du FLN la situation interne du parti. Le FLN, dit-il, a été victime de ceux qui ont terni son image et l'heure est aujourd'hui à l'établissement d'un véritable audit avant de se consacrer à la reconstruction du parti pour aller vers un congrès « responsable » avec la participation des militants qui décideront de l'avenir du parti. Abou El Fadl Baadji se dit conscient de l'urgence de se refaire une autre image. Comment ? En déclarant une guerre sans merci contre les corrupteurs au sein du parti et les faux militants, l'argent sale pour restituer le parti à ses « vrais » militants. Cela, estime le secrétaire général du FLN, ne se fera pas sans que le parti fasse son mea culpa en assumant une part de responsabilité dans ce qui est devenu le parti après avoir fait l'objet d'un « hold-up ». Une entreprise qui ne sera pas de tout repos, avoue-t-il, face aux élus de son parti qui ont d'ailleurs été nombreux à évoquer les difficultés auxquelles ils ont eu à faire face ces dernières années après la descente aux enfers qu'ont eu à connaître ses premiers responsables. Ils se sont, néanmoins, engagés hier à se mobiliser pour la campagne en faveur du référendum mais également pour les élections locales et législatives qui scelleront certainement le sort du parti. N. I.