Le Front de libération nationale (FLN) mobilise ses troupes en perspective des présidentielles. Djamel Ould- Abbès demande aux élus locaux de faire un listing détaillé des «réalisations» de Bouteflika avec pour objectif d'avoir des «arguments» et de répondre aux détracteurs qui remettent en cause le bilan du président de la République. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les élus locaux sont avertis. Le secrétaire général du FLN attend d'eux un inventaire détaillé de tous les projets ayant été réalisés depuis 1999. Ould-Abbès espère ainsi préparer un bilan de la présidence de Bouteflika depuis 1999 et de pouvoir ainsi le défendre lorsqu'il sera «sur le terrain» dans une année, affirmait-il hier, en présidant une rencontre avec les présidents des Assemblées populaires communales et de wilaya. A ces derniers, le numéro un du FLN dira que le parti est aux côtés de Bouteflika depuis 1998 date à laquelle son comité central l'avait choisi comme candidat à la présidence de la République. Depuis, ditil, le FLN se fait un «devoir» de l'accompagner. Pour rester fidèle à cette ligne, la formation de Ould-Abbès prépare donc la réplique à ceux, dit-il, qui «se demandent où sont passés les 1000 milliards dépensés depuis son arrivée ». La réponse de Ould-Abbès est toute trouvée : dans les projets à caractère économique et les transferts sociaux. Affirmant que son parti est sur «une courbe ascendante», le secrétaire général du FLN estime que son parti est «un parti de l'Etat» sans vouloir, ajoute-t-il, «diminuer de la valeur des autres formations politiques ». Il tire, ajoute-t-il, sa force de la légitimité historique et révolutionnaire » même si certains, dit-il, s'attendaient à ce «qu'on fasse un mauvais score aux locales. Ils ne s'attendaient pas à ce résultat». Affichant sa satisfaction quant à la gestion de son parti, il dira que certains militants de base étaient, il y a quelques années, marginalisés mais que la direction actuelle leur avait donné la chance d'accéder à des postes de responsabilité. En six mois, ajoute Ould-Abbès, le parti a pu être présent dans trois élections et rafler la majorité absolue, abstraction faite des législatives où, reconnaît-il, il venait d'être installé à la tête du parti et où le score du parti aurait dû être de 191 sièges n'étaient les recours au niveau du Conseil constitutionnel qui n'ont pas abouti. Au niveau local, le secrétaire général ne cache pas sa fierté de voir des élus locaux d'autres formations politiques rejoindre les rangs du FLN. Pas moins de 55 élus sur d'autres listes ont, dit-il, rejoint le parti, les derniers en date, ceux de communes dépendant de Ouargla et Bordj-Badji-Mokhtar, ce qui lui fera dire que «si on continue comme ça, lesautres n'ont qu'à bien se tenir». Aux élus réunis au siège national hier, Ould-Abbès demandera d'être davantage proche des citoyens et de participer activement à la dynamisation de la vie locale en identifiant les projets prioritaires notamment en matière de santé, d'éducation, de logements et de transports. Avant la fin de l'année, leur dira-til, il faudra consommer les budgets à bon escient afin d'être les garants de la paix sociale. N. I.