Le député démissionnaire de Béjaïa, Khaled Tazaghart, a été condamné, dimanche, par le tribunal correctionnel d'Akbou, à une année de prison ferme, avec mandat de dépôt, assortie d'une amende de 100 000 DA. Il convient de signaler que le procureur de la République près l'instance judiciaire a également requis la même peine d'une année de prison ferme et 100 000 DA d'amende à l'encontre de Khaled Tazaghart. L'ancien député du Front El-Moustaqbal, dont il est également démissionnaire avant de remettre son mandat de parlementaire au lendemain de la révolte populaire du 22 février 2019, est poursuivi pour les chefs d'inculpation, «incitation à attroupement non armé », « publications pouvant porter atteinte à l'ordre public », et « violation des mesures du confinement sanitaire», selon ses avocats. L'ancien parlementaire a été interpellé par la police dans l'après-midi de samedi à son retour d'une marche citoyenne organisée à Kherrata dans la matinée. Le mis en cause a été jugé en comparution immédiate après avoir été auditionné par le procureur de la République près le même tribunal. Lors du procès, le président du tribunal a refusé la constitution de deux avocats aux côtés du collectif de la défense composé de huit avocats ayant assuré la défense de Khaled Tazaghart. Le procureur a également refusé la présence des citoyens à l'audience qui est normalement publique. Même la famille du détenu a été empêchée d'assister au procès. Une foule nombreuse de citoyens venus de plusieurs localités de la région et de nombreuses wilayas du pays a observé un rassemblement en soutien à l'ancien député démissionnaire. Nora Ouali, députée du RCD, et Ali Laskri, député démissionnaire également et ancien membre du présidium du FFS, ont également marqué par leur présence le rassemblement en signe de solidarité avec le détenu Khaled Tazaghart. A. K.