Talaie el Hourriyet réfute les dispositions de l'arrêté du 28 septembre 2020 pris par le président de l'Autorité nationale indépendante des élections, qui définit les critères de la campagne électorale dans le cadre de la consultation référendaire prévue le 1er novembre 2020. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le parti fondé par Ali Benflis exprime son étonnement du fait que «seuls les partis politiques représentés par un groupe parlementaire au niveau de l'une des deux Chambres du Parlement, ceux ayant dix sièges entre les deux Chambres du Parlement, et ceux ayant des sièges au sein des Assemblées populaires locales au niveau de vingt-cinq wilayas au moins, sont habilités à animer la campagne électorale», à l'occasion du référendum du 1er novembre portant sur le projet de révision constitutionnelle. Des dispositions que Talaie El Hourriyet qualifie de «manifestement discriminatoires», et «perpétuant la tendance volontaire à favoriser certains partis politiques, dont la légitimité et la représentativité sont décriées par le Hirak populaire pour avoir trempé dans la fraude et introduit l'argent douteux dans la sphère politique». Et de s'interroger sur le «bien-fondé juridique de cet arrêté qui empiète manifestement sur le domaine législatif et qui consacre une prime à la fraude», exprimant, au passage, sa «crainte que les critères d'habilitation ainsi retenus ne se retrouvent dans le projet de révision de la loi électorale». Talaie el Hourriyet considère, par ailleurs, que le critère de représentativité populaire «ne peut valoir que lorsque les élections seront véritablement transparentes et régulières, ce qui n'a pas été le cas par le passé, de l'aveu même du président de l'Autorité nationale indépendante des élections lors de son passage dans une émission radiophonique, tout récemment». Ce qui fait dire à Talaie el Hourriyet que « le critère de l'agrément des partis politiques est le seul critère objectif qui doit, en l'état actuel des choses, primer à défaut de tout autre». À noter que Talaie el Hourriyet, qui ne compte qu'un maigre collège électoral, quelques sièges seulement au niveau d'une poignée d'Assemblées populaires communales obtenus à l'issue des élections locales de novembre 2017, ne dispose pas de sièges parlementaires, lui qui avait boudé les élections législatives de mai 2017. Il devait, par ailleurs, arrêter sa position à l'égard du projet de révision constitutionnelle à l'occasion du congrès ordinaire prévu initialement les 9 et 10 du mois courant. Mais c'était compter sans la décision de report de ce conclave, prise récemment par le bureau politique du parti pour cause de retard de l'autorisation des services de la Wilaya d'Alger. On ne sait, pour le moment, comment Talaie el Hourriyet devrait arrêter sa position, lui qui a été critique à l'égard de ce projet de révision constitutionnelle. M. K.